Le Maroc, grâce au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a fait preuve d'ouverture à travers l'adoption d'une stratégie de libéralisation économique proactive qui lui a permis d'attirer d'importants investissements directs étrangers (IDE), a indiqué, mercredi à Abu Dhabi, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
"Aujourd'hui, le Maroc a des accords de libre-échange avec plus de 100 pays, donnant accès à un marché de plus de 2,3 milliards de consommateurs, et il est le seul pays africain avec un accord de libre-échange avec les États-Unis", a dit M. Mezzour qui prenait part, aux côtés de nombreux ministres chargés du commerce et de l'investissement, à la table ronde ministérielle sur l'investissement, tenue en marge de la 13ème édition du Congrès AIM (Annual Investment Meeting) 2024.
Organisée sous le thème "Se préparer à un ralentissement économique : les opportunités d'investissement cachées", cette table ronde a été également l'occasion pour le ministre de souligner que le Maroc a créé un environnement propice au développement économique, permettant l'émergence de champions nationaux capables de rivaliser sur la scène internationale.
Et de poursuivre que le Royaume se positionne actuellement comme une destination privilégiée pour l'investissement en Afrique et dans la région MENA (Middle East and North Africa / Moyen-Orient et Afrique du Nord), grâce à ses infrastructures modernes et son environnement politique stable, offrant aux investisseurs un cadre favorable pour le succès de leurs projets.
M. Mezzour a aussi fait part de l'importance que revêt la nouvelle Charte de l'investissement en tant qu’outil stratégique pour libérer le potentiel des investissements privés nationaux et internationaux, rappelant l'objectif de faire passer les investissements privés à deux tiers de l'investissement total.
Dans ce sens, il a noté qu'entre 2021 et 2024, plus de 170 accords d'investissement ont été signés, totalisant environ 21 milliards de dollars, ce qui devrait créer plus de 115.000 emplois.
Le ministre a, en outre, fait remarquer que la nouvelle charte de l'investissement propose des dispositifs de soutien spécifiques pour divers projets, attirant des investisseurs dans des secteurs comme l'énergie et le tourisme.
Le Maroc, a-t-il soutenu, a également connu une croissance notable de sa capacité de production, avec 85% des exportations constituées de biens manufacturés, dont le secteur automobile qui produit 700.000 véhicules par an et vise un million d'unités d'ici 2025.
Par ailleurs, M. Mezzour a souligné que le monde connaît actuellement des crises qui touchent à la géopolitique, à l'économie, à l'énergie, à l'eau et aux chaînes d'approvisionnement, ce qui nécessite de repenser les modèles de développement économique pour préserver la stabilité et créer un environnement favorable à l'investissement privé et à l'entrepreneuriat.
Cette table ronde s'inscrit dans le cadre du dialogue multilatéral autour de l'impact du contexte mondial actuel sur l'investissement international. Elle vise à favoriser les échanges et le partage d'expériences sur la conception et la mise en œuvre de politiques d'investissement plus efficaces, ainsi qu'à mettre en avant le rôle des investissements privés en tant que catalyseur du développement durable des pays.
À noter que M. Mezzour a eu, en marge de ce Congrès, une série d'entretiens avec ses homologues de plusieurs pays, dont la réunion avec le ministre du Commerce extérieur de l'État des Émirats arabes unis, Thani bin Ahmed Al Zeyoudi, au cours de laquelle les discussions ont porté sur les opportunités d'investissement mutuel, ainsi que sur les moyens de construire une plateforme commerciale bilatérale solide.
Lors de cette table ronde, le ministre a été accompagné par Abdelouahed Rahal, directeur général du Commerce au ministère de l'Industrie et du Commerce et Zakaria Farahat, directeur de la Coopération internationale, de la communication et des partenariats au ministère de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques.
Ce congrès, marqué par la participation de plus de 900 conférenciers de différents pays, plus d'une centaine de ministres, de maires, de gouverneurs de banques et de banques centrales, de 11 marchés financiers mondiaux, de 50 entreprises et 300 exposants, offre une plateforme pour consulter des projets d'investissement spécialisés dans divers domaines, à travers 450 sessions de dialogue et 7 tables rondes de haut niveau.
Au menu de ce congrès, figurent plusieurs événements, forums, sessions de dialogue et workshops qui traitent de divers thèmes principaux, à savoir l'investissement, l'innovation et la technologie, les startups, les petites et moyennes entreprises (PME), l'entrepreneuriat, les forums régionaux de dialogue dans les continents et l'avenir de la finance.