PARIS (Reuters) - L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a placé mercredi la note de crédit ‘BBB-‘ de Renault sous surveillance avec implications négatives, s’inquiétant d’une nouvelle dégradation des flux de trésorerie du constructeur automobile.
“Si Renault garde une flexibilité financière grâce à ses réserves confortables de trésorerie, plusieurs difficultés opérationnelles pourraient dégrader davantage sa génération de flux de trésorerie dans les prochains 18 à 24 mois”, indique l’agence dans un communiqué.
L’agence cite notamment la concurrence accrue en Europe, les potentielles difficultés liées à la réglementation sur les émissions de CO2 et l’arrêt possiblement prolongé du versement des dividendes de Nissan.
S&P estime que les mesures annoncées par Renault, notamment un plan d’économies d’au moins 2 milliards d’euros d’ici 2022, pourraient ne pas suffire à redresser la situation.
L’agence donnera sa décision sur sa surveillance négative d’ici la fin du mois de mai, après avoir évalué les détails du plan de restructuration de Renault et la politique de Nissan en matière de dividende.
“A ce stade, nous attendons à ce que la dégradation éventuelle soit limitée à un cran”, indique S&P.
Mardi, l’agence Moody’s a pour sa part abaissé sa note de crédit sur Renault à ‘Ba1’, soit en catégorie spéculative, avec une perspective stable.