DJEDDAH (Reuters) - Le désengorgement du marché pétrolier est pratiquement achevé, estime une commission technique mixte (JTC) regroupant des pays producteurs de l’Opep et d’autres extérieurs à l’organisation, ont déclaré jeudi deux sources au fait du dossier.
Les stocks des pays développés donnaient en mars un excédent de 12 millions de barils par rapport à leur moyenne sur cinq ans, a dit l’une des sources. En janvier 2017, l’excédent était de 340 millions de barils.
L’accord d’encadrement de la production entré en vigueur en janvier 2017 a pour but de ramener les stocks des pays développés à leur moyenne sur cinq ans, encore que certains ministres du Pétrole estiment que d’autres paramètres devraient aussi être pris en compte.
Malgré ces résultats probants, il ne semble pas que l’Arabie saoudite, premier exportateur pétrolier mondial, et ses alliés aient l’intention de dénoncer l’accord de réduction de la production. Ryad aimerait bien voir le baril remonter à 80 dollars, voire 100 dollars, selon trois sources industrielles, ce qui plaiderait pour le maintien d’un pacte prolongé jusqu’à la fin de l’année et qui fera l’objet d’un examen en juin de la part des parties prenantes.
Peu de voix, au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), appellent à une stratégie de sortie de l’accord; il est surtout question d’instaurer de nouveaux paramètres d’évaluation des stocks pour jauger de la réussite de l’initiative et de la nécessité d’investir dans de nouvelles capacités de production pour parer à toute pénurie.
Le sentiment est que les cours du brut ne sont pas encore assez hauts pour justifier des investissements sérieux. Le baril de brut texan WTI évolue autour de 69 dollars celui de Brent de Mer du Nord aux alentours de 74 dollars.
Après cette réunion technique, une commission ministérielle mixte (JMMC) se réunira vendredi à Djeddah pour examiner la question de la moyenne sur cinq ans, encore que la JTC n’ait fait aucune recommandation à ce sujet, ont noté les sources.
Le secrétariat viennois de l’Opep sera chargé de préparer une étude reposant sur diverses hypothèses d’évolution des stocks, des fondamentaux du marché et des risques tels que d’éventuelles sanctions américaines contre l’Iran, a dit l’une d’elles.