L'équipementier finlandais de télécommunications Nokia a annoncé jeudi avoir enregistré au quatrième trimestre une rentabilité opérationnelle meilleure que prévu pour sa division de réseaux, qui représente l'essentiel de ses activités. Car, rappelons-le, Nokia qui sort de deux années et demi de transformation radicale, a racheté en 2013 la moitié de son activité réseaux qui appartenaient à l'allemand Siemens. L'ancien numéro un mondial des téléphones mobiles a par ailleurs cédé l'activité "téléphonie" fortement déficitaire à Microsoft en 2014. Une stratégie qui s'avère être gagnante.
Nokia a dégagé un bénéfice net de 1,79 milliard d'euros lors des trois derniers mois de 2015, soutenu par une plus-value de près de 1,3 milliard d'euros liée à la vente de son activité de cartographie "Here", indique le groupe dans un communiqué. Hors cession, le bénéfice des activités poursuivies s'est élevé à 498 millions d'euros, contre 325 millions d'euros un an plus tôt.
Le bénéfice net des "activités poursuivies", soit le périmètre avant l'intégration groupe franco-américain Alcatel-Lucent au 4 janvier, a diminué de 56% en 2015, à 1,19 milliard d'euros, tandis que le chiffre d'affaires total a progressé de 6%, à 12,5 milliards.
Le groupe s'est félicité de la "poursuite de performances opérationnelles solides pour Nokia Networks (réseaux) et Nokia Technologies" (propriété intellectuelle). Il propose une hausse du dividende à 26 centimes d'euro, contre 14 centimes l'année précédente.
La filiale "Nokia Networks a tenu ses engagements pour l'exercice, avec une marge opérationnelle (...) en haut de la fourchette initialement visée et des ventes en hausse de 3% en euro", a déclaré le directeur général Rajeev Suri.
En revanche, il a prévenu que les déploiements de nouveaux réseaux mobiles en Chine, un marché clé, devraient commencer à ralentir cette année.
"Nous prévoyons quelques vents défavorables sur nos marchés en 2016, les installations de réseaux 4G/LTE en Chine et sur quelques autres marchés commençant à ralentir. Le premier trimestre, en particulier, semble assez difficile puisque les clients réévaluent leurs projets d'investissements au vu de l'incertitude macro-économique", a-t-il expliqué.