Les investissements mondiaux dans les "fintechs", les jeunes sociétés innovantes de la finance, ont progressé de 24% sur un an en 2017, atteignant notamment un niveau record en France, selon une étude publiée jeudi par le cabinet KPMG.
L'an dernier, quelque 31 milliards de dollars ont été investis dans ces jeunes pousses, un montant en progression par rapport aux 25 milliards de 2016 mais en dessous du record de 2015 avec 47 milliards, détaille KPMG dans cette étude.
Le nombre total de transactions, qu'il s'agisse de fusions, de rachats, d'acquisitions par emprunt (LBO) ou de prises de participations minoritaires, ressort lui aussi en hausse avec 1134 opérations en 2017, après 1076 un an plus tôt et 1255 en 2015.
À l'échelle mondiale, "il est clair que même si le volume des transactions est ressorti en dessous du record constaté en 2015, le montant des opérations reste plus que robuste (...) ce qui signale que le marché des fintechs continue d'être travaillé par d'importantes forces de consolidation et d'innovation", estime KPMG dans cette étude.
Au total, les dix plus importantes transactions ont représenté 5,3 milliards de dollars, soit 17% du total, et dans ce top dix, près de la moitié ont eu lieu dans le secteur des paiements et des transactions.
AFP
Parmi les opérations phares de l'an passé, le cabinet cite le rachat du fournisseur de données financières Bankrate par l'entreprise de marketing numérique Red Ventures pour 1,4 milliard de dollars.
Fait notable, la blockchain, technologie utilisée par nombre de monnaies virtuelles comme le bitcoin et souvent vue comme une puissante rupture technologique, a été le théâtre d'une accéleration des prises de participations minoritaires, avec un montant record de 512 millions de dollars de fonds levés (+65% sur un an).
Les investissements dans les assurtechs, spécialisées dans les services d'assurance, ont quant à eux progressé de près de 20%, à environ 2 milliards de dollars, tandis que les sociétés de prêt en ligne ont reçu des financements en hausse de 11%.
Le secteur des regtechs, ces entreprises qui proposent des solutions technologiques pour répondre aux contraintes réglementaires, est lui aussi en "forte croissance", ce qui reflète "le besoin de conformité et d'efficacité" dans le domaine, écrit KPMG.