Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse lundi et Wall Street creusait ses pertes en fin de matinée, les craintes d’un retour au confinement au moins partiel dans plusieurs pays ayant déclenché un mouvement de repli sur les valeurs refuges, comme le dollar ou les emprunts d’Etat.
À Paris, le CAC 40 a perdu 186,14 points, soit 3,74%, sa plus forte baisse en pourcentage depuis le 11 juin, pour finir à 4.792,04 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 1er juin.
A Londres, le FTSE 100 a cédé 3,46% et à Francfort, le Dax a reculé de 4,37%. L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 3,74%, le FTSEurofirst 300 3,23% et le Stoxx 600 3,24%, sa plus mauvaise performance sur une séance depuis le 11 juin également.
La situation n’était guère plus brillante à Wall Street au moment de la clôture en Europe puisque le Dow Jones perdait 2,99%, au plus bas depuis le 4 août, tandis que le Standard & Poor’s 500 lâchait 2,26% et le Nasdaq Composite 2,09%.
L’accélération de la hausse des cas d’infection par le coronavirus dans plusieurs pays et le retour en confinement, qu’il soit général en Israël ou partiel à Madrid, font craindre un nouveau coup d’arrêt à l’activité économique, l’une des pires menaces du moment aux yeux de nombreux observateurs et investisseurs.
Sur les marchés américains, le sentiment défavorable à la prise de risque se nourrit aussi des doutes sur la capacité du Congrès à voter de nouvelles mesures de relance, le bras de fer en vue sur la nomination d’un nouveau juge à la Cour suprême risquant de durcir les positions des démocrates comme des républicains.
Illustration de la nervosité des investisseurs, l’indice VIX de volatilité du CBOE (+14,56%) est au plus haut depuis deux semaines.
Les matières premières ne sont pas épargnées
La baisse s’accentue également sur le marché des matières premières. Ainsi, sur le marché pétrolier, la perspective d’un retour du brut libyen s’ajoutant aux craintes pour la demande liées à la pandémie.
Le prix du baril n’a trouvé qu’un maigre soutien dans l’annonce de l’arrivée prochaine d’une nouvelle tempête tropicale, Beta, dans le golfe du Mexique.
Le Brent abandonne ainsi 4,87% à 41,05 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 5,67% à 38,78 dollars.
L'or et l'argent perdent respectivement 2,5% et 9,7%.
Avec Reuters