Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un allégement immédiat de la dette pour 25 pays très pauvres, dans le cadre de l'appui à la lutte contre la pandémie de coronavirus. « Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer que notre conseil d’administration a approuvé un allégement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19", a lundi indiqué la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Les pays qui bénéficieront de cet allégement du service de leur dette sont: l'Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso, les Comores, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, Haïti, les Îles Solomon, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Népal, le Niger, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sierra Leone, le Tadjikistan, le Tchad, le Togo et le Yémen.
Dans une déclaration transmise par son service de presse, Mme Georgieva a précisé que ces pays recevront "des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale".
Le fonds fiduciaire de riposte aux catastrophe peut fournir un allégement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars promis récemment par le Royaume-Uni et les 100 millions de dollars fournis par le Japon comme ressources immédiatement disponibles, indique l'institution internationale basée à Washington. D’autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes, selon la même source.
La cheffe du FMI a exhorté d’autres donateurs à aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage sa capacité à offrir aux pays membres les plus pauvres un allégement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans.