La Banque mondiale (BM) vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie kényane en 2017, qui devrait ainsi s'établir à 5,5%, contre 6% prévue initialement.
Cette révision à la baisse des perspectives de l’économie kényane intervient en raison de la sécheresse qui frappe le pays, le ralentissement des crédits octroyés au secteur privé et la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché mondial qui pourrait influencer les gains et acquis réalisés par le pays est-africain dans la réduction de la facture d’importation et l’amélioration du déficit commercial, a expliqué l’institution de Bretton Woods.
Toutefois, des politiques microéconomiques prudentes aideront à préserver l'économie kényane, a estimé la directrice de la Banque mondiale pour le Kenya, Diarietou Gaye, soulignant que l’achèvement de la première phase de la ligne de chemin de fer à écartement standard Mombasa-Nairobi et le renforcement de l’économie mondiale devraient aider l’économie kényane à faire face aux vents et chocs défavorables.
Citée par des médias, la responsable de la banque mondiale a recommandé au gouvernement kényan d’assainir son budget de manière à ne pas compromettre les dépenses dédiées au développement.
A rappeler que les autorités kényanes avaient également revu à la baisse leurs prévisions de croissance économique en 2017 à environ 6%, contre 6,5% prévue initialement.
"Nous avons modéré notre croissance (prévisions) en 2017 à un peu plus de 6%. Avant nous étions très optimistes. Elle s’établirait à 6,5%", avait déclaré le directeur général des affaires financières et économiques, Geoffrey Mwau.
Cette révision à la baisse est intervenue sur fond du repli du volume des activités des crédits. La banque centrale du Kenya (CBK) avait indiqué, en septembre dernier, que les prêts accordés au secteur privé avaient augmenté de 7,5% contre 17,5% à la fin de 2015, alors que pour le régulateur, la progression idéale des avances consenties à l’économie devrait se situer entre 12% et 15%, explique-t-on.
La croissance du PIB réel a été de 5,9% en 2016, 5,6% en 2015 et 5,3% en 2014 au Kenya où l'économie nationale a notamment bénéficié d’un environnement macroéconomique stable, avec une inflation contenue à l'intérieur de la fourchette retenue comme objectif du gouvernement (2,5 à 7,5% à moyen terme), en dépit d’une dépréciation d'environ 10% de la monnaie nationale en 2015, et avec des réserves de change consolidées.