La Banque du Canada a annoncé, mercredi, qu'elle garde inchangé son taux directeur à 0,5 pc, estimant que le degré de détente monétaire en place est "approprié" à l’heure actuelle.
Selon la Banque centrale canadienne, l’ajustement de l’économie du pays aux prix du pétrole plus bas est pour l’essentiel terminé et les données économiques récentes sont encourageantes, y compris les indicateurs des investissements des entreprises.
Elle a précisé que les dépenses de consommation et le secteur du logement demeurent "robustes" dans un contexte d’amélioration du marché du travail, ce qui s’observe de plus en plus dans les régions, ajoutant que quoiqu’elles contribuent à rendre les profils d’endettement plus soutenables, les mesures macro-prudentielles et autres mesures de politique n’ont pas encore eu pour effet de ralentir de façon notable les marchés du logement.
Parallèlement, a-t-elle expliqué, la croissance des exportations reste "modeste", comme prévu en avril dernier, face aux défis qui subsistent sur le plan de la compétitivité, notant que les données économiques, dont la Banque suit l’évolution donnent à penser que la très forte croissance observée au premier trimestre sera suivie d’un certain ralentissement au deuxième trimestre.
La Banque centrale a, en outre, relevé que l’inflation est largement conforme à la projection présentée dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril, précisant que les prix des aliments continuent à baisser, en raison surtout de la vive concurrence dans le commerce de détail, ce qui pousse l’inflation temporairement à la baisse.
"Les trois mesures de l’inflation fondamentale utilisées par la Banque demeurent en deçà de 2 pc et la croissance des salaires reste modérée, ce qui concorde avec la présence continue de capacités excédentaires dans l’économie", a fait savoir la même source.
La Banque du Canada a, par ailleurs, noté que l’économie mondiale continue à gagner en vigueur, relevant que la croissance aux Etats-Unis a été, toutefois, faible au premier trimestre, en raison surtout de facteurs temporaires, sachant que de récentes données laissent entrevoir un redressement au deuxième trimestre.