L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a été mise en cause dans la réponse au virus Ebola, a demandé mardi des fonds de 160 millions de dollars pour 2016-2017 afin de mieux répondre aux situations d’urgence.
L'agence onusienne va passer d'une institution normative à une structure davantage tournée vers la prévention, la détection et la réponse aux situations d'urgence, a expliqué la directrice générale de l'OMS Margaret Chan, à quelques jours de la 69e Assemblée mondiale de la santé. L'OMS "a besoin de capacités" pour remplir ce mandat, a fait observer Mme Chan lors d’un point de presse à Genève. "Pour autant, a-t-il ajouté, la responsabilité de la mise en oeuvre restera celle des Etats, dont beaucoup manquent de personnel de santé". L'Assemblée mondiale de la santé, qui rassemblera de lundi à samedi prochains les 194 Etats membres à Genève, est chargée de tracer la politique de santé de l'institution internationale. Elle devra débattre d’une série de questions de portée internationale, dont l’épidémie Zika qui touche de plein fouet les pays d’Amérique du sud.
Dans ce contexte, Mme Chan a affirmé à nouveau que seules les femmes enceintes devraient éviter de voyager vers des pays qui font face à ce virus, dont des infections ont été rapportées dans 59 pays. Elle a également salué les pays qui prennent des mesures préventives pour leurs athlètes qui se rendront cet été au Brésil pour les Jeux Olympiques de Rio. Le successeur de l’actuelle directrice de l’OMS doit être désigné en 2017, pour la première fois grâce à un vote électronique qui devra départager trois candidats qui seront dévoilés en septembre. "Un test sera réalisé pendant l'Assemblée de cette année", indique-t-on auprès de l’organisation, notant que trois régions géographiques n'ont toujours pas proposé un candidat.
En six jours, environ 3.500 participants à l’assemblée doivent discuter de 76 sujets pour lesquels 74 documents ont été soumis, avec un accent particulier sur les Objectifs du développement durable.(MAP)