(Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en baisse vendredi dans les premiers échanges, la tendance générale restant à la prudence face aux incertitudes dues à la résurgence de la pandémie et la présidentielle américaine dans quelques jours.
À Paris, l’indice CAC 40 abandonne 0,15% à 4.562,74 points vers 08h53 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,56% et à Londres, le FTSE cède 0,11%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,48%, le FTSEurofirst 300 de 0,09% et le Stoxx 600 de 0,3%.
L’approche de l’élection présidentielle le 3 novembre aux États-Unis et la propagation rapide du coronavirus dans le monde avec le durcissement des mesures restrictives restent les principaux facteurs de risque pour les investisseurs.
Si elle n’a pas modifié les paramètres de sa politique, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé entendre très clairement jeudi qu’elle se tenait prête à les ajuster dès sa prochaine réunion en décembre, répondant ainsi aux attentes des marchés, inquiets de l’impact économique de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus sur l’activité en zone euro.
“Un ‘recalibrage’ de tous les instruments à la disposition de la BCE est envisageable”, commente Louis Boisset, économiste zone euro et spécialiste de la BCE chez BNP Paribas.
“L’insistance de Christine Lagarde [la présidente de la BCE] sur le pluriel (“tous les instruments”) ouvre plusieurs possibilités: une extension du programme de rachats en urgence pandémique, une hausse des achats nets dans le cadre du programme d’achats d’actifs, un nouvel assouplissement des conditions assorties aux TLTRO-III”, ajoute-t-il.
“Peut-on également s’attendre à une baisse des taux directeurs ? En tous les cas, la question de l’évolution du taux de change est notifiée, c’est suffisamment rare pour être souligné.”
Sur le plan macroéconomique, la séance sera marquée par la première estimation de l’évolution du produit interieur brut (PIB) de la zone euro au troisième trimestre ainsi que les chiffres mensuels de l’inflation dans l’union monétaire.
Le PIB de la France a rebondi de plus de 18% sur la période juillet-septembre selon une première estimation mais l’avenir est plus incertain. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré que le gouvernement prévoyait désormais une contraction de l’économie française de 11% sur l’ensemble de l’année.
Le PIB allemand a lui rebondi de 8,2% au troisième troisième trimestre alors que le consensus Reuters tablait sur une hausse de 7,3% après la contraction de 9,8% (chiffre révisé) sur le trimestre précédent.