Le Comité de politique monétaire (MPC) de la banque centrale du Ghana (BoG) a annoncé lundi sa décision de réduire son taux directeur de 100 points de base à 20% compte tenu des perspectives positives pour l'économie du pays.
Le processus de désinflation est toujours en cours et cette tendance devrait se poursuivre à moyen terme, indique un communiqué de la BoG, notant que l'horizon de réalisation de l'objectif d'inflation à moyen terme de 8 à 2% en 2018 reste inchangé.
"Cette prévision est toutefois tributaire de la poursuite de l'amélioration de l'environnement économique au niveau mondial notamment les cours du pétrole, la stabilité du marché des changes et la réalisation des objectifs budgétaires à moyen terme", relève le communiqué.
Concernant la croissance, la Banque centrale s'attend à un taux de croissance de 7,9 % à fin 2017, tiré principalement par le secteur pétrolier, soulignant que la croissance du PIB hors pétrole a été de 3,9% au premier trimestre et 4% au deuxième trimestre.
Toutefois, la BoG fait part de son inquiétude vis-à-vis de la croissance hors pétrole, qui nécessite une impulsion supplémentaire pour stimuler la croissance globale, notant que la mise en oeuvre de certaines initiatives gouvernementales, le rétablissement de la confiance des entreprises et des consommateurs, ainsi que l'amélioration de l'approvisionnement en électricité sont favorables à la croissance.
Au niveau des agrégats monétaires, la banque centrale fait état d'une évolution favorable des liquidités, tirée principalement par les avoirs extérieurs nets, avec une masse monétaire (M2) en hausse de 22,6% à fin octobre 2017, contre 19,8% durant la même période de l'année précédente.
Selon les estimations de la Banque centrale, le déficit global s'élève à 4,6% du PIB à fin septembre 2017, contre un objectif de 4,8%, tandis que la dette publique totale s'est chiffrée à 138,9 milliards cedis, soit environ 32 milliards dollars (68,6% du PIB) à fin septembre 2017.
Par ailleurs, le compte commercial a enregistré un excédent de 646,1 millions de dollars à fin octobre contre un déficit de 2 milliards de dollars durant à la même période de l'année écoulée, soutenu par des recettes d'exploitation élevées de certains produits, à l'instar de l'or, du pétrole et du cacao.