Le processus de restructuration du secteur bancaire au Ghana a coûté à l'Etat pas moins de 58 milliards cedis, soit près de 12 milliards de dollars, a affirmé le gouverneur de la Banque centrale du Ghana (BoG), Ernest Addison.
Sur les 36 banques opérant au Ghana, seules 23 institutions ont pu atteindre le nouveau seuil de capital minimum de 400 millions de cedis (environ 80 millions de dollars) exigé par la Banque centrale, a fait savoir M.Addison, cité lundi par la presse locale.
Pour pouvoir réussir le pari lancé par la BoG, 16 banques sur les 23 ont capitalisé l'excédent de revenus, en opérant une nouvelle injection de capitaux, à l'égard de la Filiale de la BMCE, Bank of Africa au Ghana.
Trois d'entre elles ont décidé de fusionner tandis que les autres ont dû injecter des fonds propres de fonds privés ghanéens à travers le Ghana Amalgamated Trust Limited (GAT).
Selon le responsable, cette mesure répondait à un processus de consolidation dans le secteur bancaire ghanéen.
"La directive sur le capital minimum faisait partie des mesures réglementaires visant à renforcer le secteur bancaire et à le rendre plus résistant aux chocs, ainsi qu'à aider les banques à se repositionner afin de mieux répondre aux besoins croissants de l'économie ghanéenne", a relevé M.Addison.
Et d'ajouter que ce processus de recapitalisation est nécessaire pour promouvoir «la consolidation du secteur par le biais de fusions et d'acquisitions durables, ainsi que de structures de gouvernance d'entreprise et de systèmes et pratiques de gestion des risques plus solides.