PARIS (Reuters) - La première vague des dégradations de notes dans le domaine du crédit aux entreprises est terminée mais une deuxième s’annonce qui pourrait se solder par plusieurs centaines de révisions à la baisse, prédit Fitch Ratings dans une étude publiée lundi.
L’agence de notation a recensé plus de 400 révisions à la baisse de notes sur un total de 1.136 décisions prises entre début mars et fin juin, un chiffre auquel s’ajoutent 260 placements sous surveillance en vue d’une possible dégradation.
Les décisions négatives, évidemment liées à l’impact de la crise du coronavirus sur les marchés financiers et l’activité des entreprises, ont touché en premier lieu les secteurs des loisirs et du tourisme, des transports, du pétrole et du gaz ainsi que l’industrie manufacturière, précise l’étude.
Malgré son ampleur, ce mouvement n’est sans doute pas terminé, ajoute-t-elle.
“Une combinaison de facteurs fondamentaux et techniques explique pourquoi la stabilisation des notes est moins probable et pourquoi de nouvelles décisions négatives sont plus probables jusqu’à la fin 2020, même si ce n’est pas à l’échelle observée jusqu’à présent”, explique Fitch.
L’agence souligne la dégradation persistante du sentiment des consommateurs et des chefs d’entreprise, ajoutant que “la simple possibilité de nouvelles résurgences imprévisibles va peser sur les perspectives d’un amélioration significative et surtout durable de ce sentiment au troisième trimestre et probablement au quatrième trimestre 2020”.