La présidente de la Réserve fédérale de Cleveland, Loretta Mester, a indiqué mardi qu'elle s'attend toujours à des réductions des taux d'intérêt cette année, mais a exclu que cela se produise lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine en mai.
"Je continue de penser que le scénario le plus probable est que l’inflation poursuit sa tendance baissière jusqu’à 2% au fil du temps. Mais j’ai besoin de plus de données pour consolider ma confiance", a déclaré Mester à Cleveland.
"Je ne pense pas avoir suffisamment d'informations d'ici la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed pour prendre cette décision", a-t-elle ajouté.
De son côté, la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a souligné qu'elle s'attend à des réductions des taux cette année, mais pas tant qu'il n'y aura pas de preuves plus convaincantes que l'inflation a été maîtrisée.
Ces remarques interviennent près de deux semaines après que la Fed a maintenu son principal taux directeur dans une fourchette comprise entre 5,25% et 5,5%, où il se situe depuis juillet 2023.
La banque centrale américaine n’est pas pressée de réduire les taux d’intérêt, a affirmé vendredi son patron, Jerome Powell.
"Nous n'avons pas besoin d'être pressés de réduire" les taux, a-t-il déclaré à San Francisco, ajoutant que les dernières données sur l’inflation sont "à peu près conformes à nos attentes".
Powell a néanmoins réitéré qu’il ne serait pas approprié de baisser les taux tant que l’inflation n’est pas en bonne voie pour atteindre l’objectif de 2%.
L’indicateur préféré de la Fed pour l’inflation sous-jacente s’est refroidi en février après une augmentation encore plus importante que celle annoncée précédemment en janvier, selon les données du département du Commerce.
L'indice des prix des dépenses de consommation des ménages – qui exclut les coûts volatils des aliments et de l'énergie – a augmenté de 0,3% en février après avoir grimpé de 0,5% le mois précédent.
L’inflation aux Etats-Unis a considérablement diminué par rapport à son pic de 40 ans atteint en 2022, décélérant à un rythme particulièrement rapide l’année dernière. Ces progrès semblent stagner en janvier et février, avec une reprise de la hausse des prix à la consommation.