Les Etats Unis ont accusé, mardi, la Corée du Nord d’être derrière la série de cyber-attaques causées par le virus informatique WannaCry qui a frappé des centaines de milliers d'ordinateurs à travers le monde en mai dernier.
"Nous ne faisons pas cette allégation à la légère, elle repose sur des preuves", a déclaré le conseiller à la sécurité intérieure de la Maison Blanche Tom Bossert lors d'une conférence de presse, affirmant que d'autres pays, dont le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada et le Japon, ainsi que des partenaires du secteur privé, notamment Microsoft, étaient parvenus à la même conclusion.
M. Bossert a indiqué que le but de l'annonce est de "nommer et couvrir de honte" les acteurs nord-coréens. "J'espère qu'ils cesseront leurs activités malveillantes en ligne", a-t-il dit, promettant une réponse ferme face à Pyongyang dans le cas contraire.
Plusieurs experts en cyber-sécurité avaient mis en cause le groupe de pirates informatiques Lazarus, soupçonné d'être lié à la Corée du Nord. Ce groupe avait été accusé d'être responsable de l'attaque informatique contre le géant américain de cinéma et de la télévision Sony Pictures Entertainment en 2014.
Des dizaines de milliers d'ordinateurs dans 150 pays, dont la Russie, l'Espagne, le Mexique ou l'Italie, auraient été infectés par le logiciel de rançon appelé WCry, WannaCry, WanaCrypt0r, WannaCrypt ou Wana Decrypt0r. La Corée du Nord a nié à plusieurs reprises être responsable de WannaCry et dénoncé, selon elle, une campagne de dénigrement.