L'action d'Air France-KLM chutait lundi matin de plus 13% à la bourse de Paris, suite à la crise sociale que connaît le groupe ayant amené son PDG Jean-Marc Janaillac à annoncer sa démission.
A 10H13 (08H13 GMT), le titre chutait de 13,46% à 7,01 euros. Depuis le début de l'année, le groupe a déjà cédé plus de 48 pc en Bourse.
Le PDG d'Air France Jean-Marc Janaillac avait annoncé vendredi qu’il va démissionner de son poste après le rejet par la majorité des salariés de la proposition d’accord formulée par la direction suite au mouvement social que connaît la compagnie aérienne depuis plusieurs semaines.
Au terme d'une consultation électronique, lancée le 26 avril, les salariés de la compagnie aérienne française ont rejeté à 55,44% la proposition d'accord salarial présentée mi-avril par la direction, avait indiqué la compagnie qui précise que le taux de participation s'est élevé à 80,33% parmi les 46.771 salariés d'Air France qui étaient invités à répondre à la question: "Pour permettre une issue positive au conflit en cours, êtes-vous favorable à l'accord salarial proposé le 16 avril 2018 ?".
Cette proposition d'accord salarial prévoyait pour la période 2018-2021 "des augmentations générales de salaire de 7% sur quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles".
Invité dimanche de la Chaîne d'information en continu BFMTV, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire s'est inquiété de la situation de blocage du dialogue social d'Air France, estimant que la compagnie est menacée de disparition si elle ne se met pas au niveau de compétitivité de ses rivales en Europe et dans le monde. "Je ne comprends pas la situation actuelle alors qu'Air France était sur la bonne voie. L'enjeu c'est la survie de la compagnie qui risque de disparaître si elle ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires", a insisté le ministre qui en appelle "à la raison" et "au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes".