"Nous avons entamé des discussions avec le FMI pour l'obtention d'une assistance financière en plus d'une assistance technique", a déclaré Madbouli lors d'une conférence de presse télévisée au Caire, sans préciser le montant de l'aide demandée à l'institution financière basée à Washington.
En novembre 2016, le Caire avait déjà obtenu un plan de soutien de 12 milliards de dollars (10,7 milliards d'euros) auprès du FMI, dont la dernière tranche a été versée l'an dernier.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a précisé dans un communiqué avoir reçu de la part de l'Egypte une demande de soutien d'urgence via un "instrument de financement rapide" afin de permettre au gouvernement "de faire face à ses besoins immédiats en termes de balance des paiements et de venir en aide aux secteurs les plus affectés ainsi qu'aux catégories de populations les plus vulnérables".
Le FMI, a-t-elle ajouté, travaille aussi avec le gouvernement égyptien "pour soutenir un ensemble solide de programmes économiques à travers un accord de confirmation", un prêt destiné à répondre rapidement aux besoins de financement extérieur des pays et à accompagner les politiques destinées à sortir des situations de crise.
Tarek Amer, le gouverneur de la Banque centrale, a précisé que la pandémie avait fait chuter les réserves de change du Caire, passées de 45,5 milliards de dollars en février à 40,1 milliards en mars.
La ministre du Plan, Hala al-Saïd a, quant à elle, estimé que le PIB égyptien "atteindrait 4.5% en 2020", un taux qu'elle a jugé "parmi les meilleurs du monde", dans un contexte de "crise inédite".
AFP