Des sociétés chinoises et américaines ont signé, jeudi à Pékin, des accords commerciaux et d'investissement couvrant plusieurs secteurs dont l'énergie, l'aéronautique, l'agroalimentaire ou l'électronique, et dont la valeur globale dépasse les 250 milliards de dollars.
Ces accords, signés lors de la première visite du président américain, Donald Trump en Chine, ont été annoncés en fanfare lors d'un sommet avec son homologue chinois Xi Jinping. Parmi les annonces, figure un accord entre le fabricant américain d'engins de chantier Caterpillar et le mastodonte China Energy, portant sur des ventes d'équipements miniers.
De son côté, le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm a signé des accords avec trois grands producteurs de smartphones chinois, Xiaomi, Oppo et Vivo, assurant pouvoir leur vendre environ 12 milliards de dollars de puces en trois ans. Boeing a signé un accord portant sur l'achat de 300 avions pour un prix catalogue de 37 milliards de dollars. L'agrochimiste DowDuPont s'est lui entendu avec la startup des vélos partagés Mobike pour développer des matériaux plus légers, ce qui pourrait doper les exportations américaines de polyuréthane.
Enfin, dans l'agroalimentaire, JD.com, spécialiste chinois de la vente en ligne, s'est engagé à acheter pour quelque 2 milliards de dollars de produits aux Etats-Unis sur les trois prochaines années, dont 1,2 milliard de dollars de viande, notamment du boeuf auprès de l'association d'éleveurs du Montana. Pour autant, de l'avis des observateurs, l'averse d'accords ne devrait rééquilibrer que marginalement la balance commerciale.
Selon Washington, les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial de la Chine et pâtissent avec le géant asiatique d'un déficit commercial annuel d'environ 350 milliards de dollars dans les échanges de biens. Ainsi, à l'heure où Pékin s'efforce de diversifier ses approvisionnements d'hydrocarbures, trois organismes étatiques, dont le fonds CIC (China Investment Corporation), ont conclu un accord pour exploiter des gisements de gaz naturel liquéfié (GNL) en Alaska, avec jusqu'à 43 milliards de dollars d'investissements prévus. Cela pourrait réduire le déficit commercial américain de 10 milliards de dollars par an, selon les services du gouverneur de l'Alaska.
MAP.