PARIS (Reuters) - BNP Paribas a annoncé mardi une progression plus marquée que prévu de son résultat net au troisième trimestre, la baisse de ses coûts ainsi que des éléments exceptionnels lui ayant permis de compenser la faiblesse des activités de marché, la banque souffrant comme ses rivales d‘un environnement persistant de taux d‘intérêt bas.
Le produit net bancaire (PNB) du groupe a reculé de 1,8% à 10,4 milliards, sous le coup d‘effets de changes négatifs liés à la vigueur de l‘euro.
Au total, la banque a dégagé un résultat net, part du groupe, en hausse de 8,3%, à 2,04 milliards (consensus Reuters/Inquiry Financial de 1,91 milliard), bénéficiant notamment de la baisse de 1,2% des frais de gestion.
Le coût du risque, un indicateur clef pour les banques mesurant les provisions constituées sur des crédits susceptibles de ne pas être remboursés, a pour sa part reculé de 12,6% à 668 millions (consensus 692 millions) au troisième trimestre.
“Au troisième trimestre, BNP Paribas a développé son activité commerciale dans une conjoncture économique européenne plus porteuse mais dans un contexte peu favorable pour les activités de marché”, souligne la banque de la rue d‘Antin dans un communiqué.
Ces résultats intègrent une plus-value de 326 millions d‘euros réalisée sur la cession de 4% de sa coentreprise indienne SBI Life, à l‘occasion de l‘introduction en Bourse de cette dernière.
BNP Paribas a par ailleurs déprécié la totalité de sa survaleur dans TEB en Turquie, pour 172 millions d’euros, en raison de la progression moins forte que prévu de ce marché.
Les activités de financement et d‘investissement (CIB) de BNP ont souffert de la baisse sensible des activités de marché obligataire, changes et matières premières (-23,6%) alors que les activités sur les actions ont progressé de plus de 4% dans un contexte boursier favorable.
Dans la banque de détail, la progression des volumes a été effacée par l‘impact des taux bas et, dans ce contexte, par l‘effet des renégociations de crédit, qui devrait continuer de se faire sentir au cours des prochains trimestres.
Au total, le produit net bancaire dans les marchés clefs du groupe (France, Italie, Belgique et Luxembourg) est resté quasiment stable au troisième trimestre, à 3,78 milliards.
En France, la banque mise sur le développement de sa banque en ligne Hello Bank et de Compte-Nickel, racheté en juillet dernier et qui compte 705.000 clients, pour résister au lancement cette semaine d‘Orange Bank, qui risque de déclencher une guerre des tarifs et de peser sur les marges du secteur.
L‘activité de la division des services financiers internationaux (SFI), où sont logées notamment les activités d‘assurance et de gestion institutionnelle, reste également stable, à 3,93 milliards.