La Banque centrale européenne a prolongé jeudi son cap monétaire restrictif, avançant prudemment malgré le recul de l'inflation et l'impatience grandissante de voir baisser les taux d'intérêt toujours à un niveau record.
Le taux sur les dépôts, qui fait référence, est maintenu à son plus haut historique de 4%, comme depuis octobre, a décidé l'institution à l'issue de la réunion du Conseil des gouverneurs.
Les marchés sont toujours à l'affût d'indices sur le calendrier des futurs assouplissements.
Si le scénario d'une baisse des coûts d'emprunt courant 2024 semble faire consensus parmi les gardiens de l'euro, la question est désormais de savoir quand et à quel rythme va s'enclencher ce nouveau cycle.
Le communiqué du Conseil des gouverneurs ne donne pas la moindre indication sur ce point.
Lors de la réunion de janvier, la présidente de la BCE Christine Lagarde avait dit que la question des baisses de taux n'avait pas été abordée et qu'elle était "prématurée".
A priori, les données sur les prix vont dans la bonne direction : la BCE a abaissé jeudi sa prévision d'inflation pour 2024 en zone euro, la voyant reculer à 2,3% sous l'effet de l'impact plus faible des prix de l'énergie. L'institution s'attend désormais à ce qu'elle atteigne son objectif de 2% en 2025.
La banque centrale veut s'assurer que cette tendance est durable.