L'économie de la zone euro pourrait se contracter ce trimestre et au trimestre prochain, en raison de la crise énergétique, de l’incertitude accrue, du ralentissement de l’activité économique mondiale et du resserrement des conditions de financement, a indiqué la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
D'après les dernières projections des services de l’Eurosystème, une récession serait courte et peu marquée, a précisé la BCE dans un communiqué, notant que la croissance, qui a été révisée sensiblement à la baisse par rapport aux projections précédentes, devrait toutefois être modérée l’année prochaine.
Ainsi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 0,5% en 2023, contre 0,9% prévu en septembre, puis 1,9% en 2024 et 1,8% en 2025, fait savoir l'institution monétaire. Par ailleurs, l'inflation devrait s'élever à 6,3% l'an prochain, contre 5,5% prévu précédemment, avant de décliner à 3,4% en 2024 et 2,3% en 2025, proche des 2% visés à terme, ajoute la Banque centrale.
La BCE a décidé, aujourd'hui, de relever ses principaux taux directeurs de 50 points de base, optant pour un tour de vis monétaire plus modéré que les mois passés, tout en affichant sa détermination à lutter contre l'inflation. Selon l'institution monétaire, les taux d'intérêt doivent encore être augmentés sensiblement à un rythme régulier, afin d'atteindre des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers l’objectif de 2% à moyen terme.