Un journaliste algérien a été condamné lundi à deux ans de prison ferme pour ses publications sur les réseaux sociaux, rapportent les médias locaux.
Mohamed Tamalt, correspondant de la chaîne de télévision KBC à Londres, a écopé également d’une amende de 200.000 Dinars, indiquent les mêmes sources citant l’un de ses avocats.
Le journaliste condamné anime une page sur Facebook dans laquelle il publie des contenus mettant en cause des responsables algériens. Il a été arrêté le 27 juin devant chez lui à Alger avant d’être placé en détention.
Sa libération sous caution a été refusée lors d’une audience, le 4 juillet, amenant ses avocats à se retirer en signe de protestation contre ce qu’ils considèrent comme une "détention arbitraire".
Le groupe de presse "El Khabar" auquel appartient la chaine tv KBC subit ces derniers jours les foudres du pouvoir algérien. Le directeur de KBC et le producteur d’une émission satirique qui traite sur le mode de la dérision des problèmes que vivent les Algériens, ont été placés la semaine dernière en détention préventive dans le cadre d’une enquête sur l’exploitation d’un studio d’enregistrement. Une directrice centrale au ministère de la Culture a également été placée en détention préventive dans cette affaire, tandis que le directeur général du groupe El-Khabar, Zahir Smati et sa comptable sont cités comme témoins.