La Commission sud-africaine de la concurrence a appelé, lundi, les opérateurs de la téléphonie mobile du pays à baisser les tarifs d’Internet mobile jugés élevés, tout en brandissant la menace de sanctions contre les compagnies qui ne respectent pas la consigne dans les deux mois qui viennent.
Les tarifs actuels excluent les catégories pauvres et défavorisées, indique la commission dans son dernier rapport sur le marché des services Internet, ajoutant que les opérateurs de la téléphonie mobile violent les règles de la concurrence.
Les fournisseurs facturent davantage pour les services de données en Afrique du Sud par rapport aux autres marchés où ils opèrent, et devraient par conséquent s'engager à réduire leurs tarifs, précise l’organe de contrôle des marchés.
Suite à cette annonce, la valeur des actions de MTN, un des principaux opérateurs du pays, a baissé de 8,4% à 84,61 rands, soit le plus bas niveau en neuf mois.
Vodacom, l’autre opérateur important, a été également affecté, enregistrant une baisse de 7,89%, plus forte baisse depuis août dernier.
Les deux opérateurs ont maintenu des tarifs élevés sur l'ensemble des services de données prépayées de 30 jours, et ce malgré les réductions appliquées par les sociétés concurrentes, a expliqué la commission.
Cela contraste nettement avec leur comportement sur les autres marchés africains où ils ont réduit les tarifs de données prépayées à 30 jours, poursuit le rapport.
La commission conclut que les fournisseurs de services Internet mobile en Afrique du Sud ne sont plus en mesure d'imposer des prix discriminatoires dans le pays arc-en-ciel.
Le marché des télécoms sud-africain a enregistré une augmentation de 14,4 pc du revenu annuel en 2018. Le secteur est passé d’environ 12 milliards de dollars US en 2017 à plus de 13,6 milliards en 2018.
Cette performance a été rendue possible grâce à la couverture 3G qui a atteint les 99,5% de la population et la 4G qui est passée de 76,7% en 2017 à 85,7% en 2018.