Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a qualifié, lundi soir, de «dévastatrice» la crise de l’électricité qui affecte son pays avec le retour des opérations de coupure du courant.
«Les délestages en cours sont dévastateurs pour le pays. Ils portent une grande atteinte à l’économie et à la vie des citoyens», a dit Ramaphosa dans un communiqué rendu public suite à la décision de la compagnie nationale d’électricité (ESKOM) d’intensifier les opérations de délestage.
ESKOM a annoncé, lundi, sa décision d’élever les opérations de coupure du courant au niveau 6, soit le plus haut niveau, plongeant le pays dans le noir.
Les délestages, qui ont commencé la semaine dernière, interviennent en raison des défaillances au niveau des centrales vieillissantes de cette compagnie en grave crise financière.
La mise en œuvre du niveau 6 est nécessaire pour éviter l’effondrement du réseau national, a indiqué ESKOM, qui fournit 95 pc de l’électricité produite dans le pays.
Selon Ramaphosa, les conditions climatiques dans le pays ont aggravé les problèmes qui affectent le réseau national d’électricité, déjà sous énormes pressions.
Il a relevé que la priorité immédiate est de rétablir, le plutôt possible, la capacité de production de l’électricité.
Exprimant sa compréhension de la colère et la frustration engendrées par les délestages, le chef d’Etat sud-africain a appelé ses concitoyens à réduire leur consommation de l’électricité.
Les défis énergétiques du pays ne seront pas réglés du jour au lendemain, a-t-il dit, ajoutant que son gouvernement œuvre pour restructurer et reconstruire le secteur.
Le retour des redoutables délestages, localement appelés «Load Shedding», a ravivé les craintes d’une nouvelle récession dans cette Afrique du Sud, en proie à de graves problèmes socio-économiques.
De nombreux analystes ont indiqué que le pays ne pourra pas échapper à une nouvelle récession en cette fin de l’année 2019, d’autant plus que les nouvelles coupures interviennent quelques jours seulement après la publication de chiffres officiels, montrant que l’économie sud-africaine s’est contractée de 0,6% au troisième trimestre de 2019.