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 Les participants à l'Africa Banking Forum (ABF), un évènement dédié aux professionnels et experts du secteur bancaire dans le continent, tenu lundi et mardi dans la capitale sénégalaise, ont souligné l’impératif d’un meilleur encadrement de la concurrence virtuelle dans le secteur bancaire.

Dans la déclaration finale de ce rendez-vous qui a regroupé 300 participants issus de 25 pays, baptisée « La Déclaration d’Africa Banking Forum 2017 » , un appel a été lancé afin de « favoriser la création d’un groupe de réflexions à l’initiative des banques centrales qui réunirait les banques pour assurer la gouvernance numérique et mieux encadrer la concurrence virtuelle dans le domaine de la banque et émanant des innovations technologiques ».

Les professionnels du secteur bancaire prenant part à ce forum, tenu sous le thème « L’innovation technologique au service de la banque africaine », ont également préconisé l’unité des efforts pour relever l’ensemble des défis du secteur afin de faciliter la mise en place d’instruments et de moyens pour une meilleure intégration bancaire régionale.

A cet égard, ils ont relevé l’obligation de favoriser une législation bancaire, qui, tout en s’inspirant des normes internationales de protection des épargnants, tiendrait compte des réalités économiques et sociales des pays africains en favorisant le financement du développement.

Constant que la réglementation du secteur bancaire africain n’avance pas au même rythme que la technologie, la région accusant du retard sur des chantiers prioritaires comme la signature électronique, la banque virtuelle ou la crypto-monnaie, la Déclaration invite les gouvernements, les banques centrales et les banques commerciales de la région à favoriser l’émergence d’approches novatrices pour améliorer l’inclusion financière et la bancarisation et à organiser une réunion annuelle au niveau des directions générales des banques de la région afin d’échanger sur les meilleures pratiques, et qui pourrait se tenir en marge d’Africa Banking Forum.

Le texte précise, par ailleurs, que les résolutions et recommandations prises découlent d’une réflexion suite à l’organisation de neuf éditions de ce forum bancaire régional et qui ont réuni près de 3.000 experts africains publics et privés. 

L’objectif partagé par les participants à la 9è édition de ce forum, qui a vu la participation de banques marocaines à travers leurs filiales dans la région, à l’instar, notamment, de la Banque centrale populaire (Banque atlantique) et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (Bank of Africa) est de permettre l’échange d’expériences entre les différents pays africains en matière de promotion de l’activité bancaire et le renforcement de l’implication des banques dans le financement des économies.

Cette rencontre, devenue au fil des années un véritable hub d’expertise au servie de l’écosystème bancaire et des autorités de réglementation, a été organisée sous l’égide du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan du Sénégal, en partenariat avec l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements financiers du Sénégal (APBEF), le club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique et le GIM-UEMOA (Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine).