Les projections de référence pour la croissance en 2023 dans la zone euro ont été révisées à la hausse, à 1% en moyenne, en raison du recul des prix de l'énergie et d’une meilleure résistance de l’économie à un environnement international difficile, selon la Banque centrale européenne (BCE).
Les services de la BCE s’attendent à ce que la croissance progresse encore par la suite pour atteindre 1,6% en 2024 et 2025, étayée par un marché du travail robuste, une confiance en hausse et une remontée des revenus réels.
Dans le même temps, le rebond de croissance en 2024 et 2025 est plus faible qu’anticipé en décembre, sous l’effet du resserrement de la politique monétaire, fait savoir l'institution monétaire.
La BCE a décidé aujourd'hui d'augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. Dès lors, les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront relevés à respectivement 3,50%, 3,75% et 3% à compter du 22 mars 2023.
Par ailleurs, le portefeuille du programme d'achats d’actifs (asset purchase programme, APP) est réduit à un rythme mesuré et prévisible, l’Eurosystème ne réinvestissant pas la totalité des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance. Cette réduction sera de 15 milliards d’euros par mois en moyenne jusqu’à fin juin 2023, puis son rythme sera ajusté au fil du temps.
S'agissant du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (pandemic emergency purchase programme, PEPP), le Conseil des gouverneurs entend réinvestir les remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance acquis dans le cadre du programme au moins jusqu’à fin 2024. Dans tous les cas, le futur dénouement du portefeuille PEPP sera géré de façon à éviter toute interférence avec l’orientation adéquate de la politique monétaire.