Les contrats à terme sur le gaz naturel américain ont bondi de près de 5 %, atteignant 4,60 dollars par million d’unités thermiques britanniques (MMBTU), un niveau inédit depuis décembre 2022.
Cette hausse est portée par une combinaison de facteurs: conditions météorologiques extrêmes, tensions sur l’offre, exportations record de gaz naturel liquéfié (GNL) et incertitudes géopolitiques.
L’intensification de la vague de froid aux États-Unis a fait grimper la demande de chauffage, alors que des températures glaciales ont provoqué des interruptions de production dues au gel des infrastructures. Les prévisions météorologiques annoncent un net refroidissement à partir du 16 mars, succédant à une période plus clémente, ce qui devrait maintenir la pression sur les prix.
Parallèlement, les exportations de GNL ont atteint un sommet historique de 15,6 milliards de pieds cubes par jour en février, accentuant la pression sur l’approvisionnement intérieur. De plus, un éventuel ralentissement des exportations de gaz canadien vers les États-Unis pourrait compliquer le réapprovisionnement des stocks.
Malgré ces tensions, la production de gaz aux États-Unis reste robuste, atteignant une moyenne de 105,8 milliards de pieds cubes par jour en mars, contre un record précédent de 105,1 milliards en février. Cependant, cette augmentation ne suffit pas à apaiser les craintes des investisseurs face à une demande en forte progression et à un marché mondial sous haute tension.