Le 2 e sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un s’est soldé par un échec, jeudi à Hanoï, les deux hommes ne parvenant pas à un consensus sur les questions épineuses qui étaient sur la table des négociations.
Après des décennies de méfiance et de défiance, ne pas parvenir à un accord après seulement deux sommets n’est pas tragique, car les deux parties ont apparemment besoin de plus de temps pour s’entendre et instaurer à nouveau une confiance réciproque.
Malgré l’absence d’accord et même d’un document signé à l’issue du sommet de Hanoï entre Trump et Kim, les deux parties sont restées optimistes et ont décidé de poursuivre leur dialogue en vue de parvenir à une issue pérenne qui garantit leurs intérêts respectifs.
Lors de sa conférence de presse, jeudi, qui a été avancée de 15h30 à 14h (heures locales) après l’annulation d’un déjeuner de travail qui devrait rassembler les deux dirigeants, Donald Trump s’est montré ouvert pour poursuivre le travail avec Kim Jong-Un, sans pour autant s’engager sur un 3 e sommet.
Du côté de Pyongyang, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a parlé lui d’une "proposition réaliste" qui consistait en la fermeture "de manière permanente et le démantèlement complet des infrastructures de production nucléaire" du site de Yongbyon en échange de la levée partielle de sanctions qui entravent l'économie et affectent les conditions de vie des Nord-coréens. Une manière pour le chef de la diplomatie nord-coréenne de ne pas porter seul le chapeau de l’échec de ce 2 e sommet.
L’échec de cette 2 e rencontre aura surement un goût plus amer du côté de Séoul qui s’attendait certainement à un dénouement heureux et à des prises de positions claires sur la dénucléarisation, qui pourra attendre une autre fois, poussant le locataire de la Maison Bleue, Moon Jae-in, à parler d’un "échec regrettable".
Les déclarations de bonnes intentions du premier jour du 2 e sommet de Donald Trump et de Kim Jong-Un n’ont finalement pas pu se concrétiser et se sont dissipées face aux divergences persistantes, du moins pour l’instant.
Le locataire de la Maison Blanche rentrera donc bredouille à Washington où une tempête politico-médiatique s’est déclenchée en son absence après l’audition accablante de son ancien avocat, Michael Cohen, par le Congrès américain. Il devra se consoler par l’engagement pris par Kim Jong-Un de ne pas reprendre les essais balistiques et nucléaires.
Kim Jong-Un, lui, a prolongé son séjour au Vietnam, pays hôte de ce 2e sommet, pour discuter relations bilatérales avec son homologue vietnamien, Nguyen Phu Trong.
Avec MAP.