EMISSION DU 01/11 - par bourse news Acier turc : La réaction des opérateurs marocains

 

Un panel de l'Organisation mondiale du commerce a jugé mercredi que le gouvernement marocain avait violé les règles du commerce international en imposant des droits antidumping sur les importations d'acier laminé à chaud en provenance de Turquie. Les deux parties ont 60 jours pour faire appel de la décision. 

Contacté pour une réaction à chaud, Mohamed Taib, secrétaire général de l'Association des sidérurgistes marocains (ASM), a bien voulu nous répondre. Il dit tout d'abord que les opérateurs marocains comprennent la position de la Turquie qui cherche à écouler ses excédents de production par tous les moyens. Ankara éprouve en effet de plus en plus de difficultés à exporter aux Etats-unis où les droits d'importation atteignent 50% ou encore en Europe ou le taux moyen est de 25%. 


Mesures de sauvegarde : Une décision souveraine

Le Maroc, lui, applique des droits autour de 20% cette année et les mesures de sauvegarde devront arriver à échéance le 31 décembre 2018. Les producteurs marocains ont déposé une requête de reconduction auprès du ministre de l'Industrie en juin dernier que Taib espère être approuvée. "Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Mais nous espérons que les mesure seront reconduites. Le Maroc ne fait pas exception et le monde entier instaure des mesures de sauvegarde sur l'acier en ce moment pour protéger les emplois industriels locaux". Pourquoi faire exception s'interroge-t-il ? 

Il faut dire que le secteur est hautement capitalistique et compte 5.000 emplois directs et 10.000 à 15.000 indirects, selon les données des professionnels. 

Mohamed Taib estime que le dossier Turc, déposé en 2016, doit être actualisé et intégrer les données conjoncturelles du moment, notamment la tendance à la généralisation des mesures de sauvegarde un peu partout dans le monde. 

Mais quoi qu'il en soit, même reconduites, les mesures de sauvegarde porteront sur de plus faibles contingents et les taxes seront amenées à être revues à la baisse. C'est ce qu'exige l'OMC. Les professionnels veulent reconduire pour 4 ans. Verdict dans 2 mois. 


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