EMISSION DU 08/12 - par bourse news

Un déficit de 42 Mds de dirhams à fin juillet

Le déficit budgétaire s’est établi à 41,9 Mds de dirhams à fin juillet, contre 24,2 Mds un an auparavant soit une hausse de 17,7 Mds.

 

En un mois, le déficit budgétaire du Maroc s'est creusé de 12,8 Mds, dont 4,8 Mds correspondent aux dépenses d'investissement du mois et 6 Mds au titre des dépenses additionnelles du Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19. 

Si l'on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s'élève à près de 51 Mds, en aggravation de près de 27 Mds par rapport à la même période de l'année 2019.

Ces chiffres viennent d'être dévoilés à l'occasion de la publication de la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) par le ministère de l’Economie et des Finances et de la Réforme de l'Administration, qui montre les résultats de l'exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l'année précédente.

Selon le document, l’évolution des recettes et dépenses ordinaires s’est traduite par un solde ordinaire négatif de l'ordre de 12,9 Mds de dirhams, qui est comparable avec celui enregistré à fin juin dernier et qui traduit un équilibre entre les recettes et les dépenses ordinaires au titre du mois de juillet. 

 

Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 36 MM.DH, soit un taux de réalisation de 50,7 % par rapport aux prévisions de la LFR et une baisse de 3,3% (-1,2 MM.DH) par rapport à la même période de 2019. Cette évolution résulte principalement de la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels. 

 

Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 7 MM.DH contre 5,1 MM.DH à fin juillet 2019, soit une augmentation de 1,9 MM.DH. Cette hausse s’explique principalement par l’excédent de 9 MM.DH dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, les autres comptes spéciaux du Trésor ayant enregistré globalement un flux négatif de 2 MM.DH, contre un excédent de 5,1 MM.DH un an auparavant. 

 

Dépenses ordinaires en hausse

Les dépenses ordinaires ont enregistré, à fin juillet 2020, un taux d'exécution de 59,1 % par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 7,3 MM.DH (+5,5 %) par rapport à la même période de l’année 2019. 

 

Le rythme d’exécution de ces dépenses recouvre les principales évolutions suivantes : 

 Une augmentation des dépenses de biens et services de 8 MM.DH (+7,6%) se traduisant par un taux de réalisation de 57,6%, en ligne avec les prévisions de la loi de finances rectificative; 

 Une quasi-stabilité des intérêts nets de la dette ; et 

 Une baisse de 735 M.DH (-8,1%) de la charge de la compensation en relation avec la baisse des cours internationaux du gaz butane. Par rapport aux prévisions de la LFR 2020, le taux de réalisation ressort à 70,3%. 

La SCRT à fin juillet 2020 intervient dans un contexte caractérisé par la poursuite du processus d'allégement des mesures intervenues dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, qui s’est traduit par la reprise progressive de certaines activités économiques. Elle reflète également l’impact des mesures adoptées par le Comité de veille économique pour contrer les effets socioéconomiques de la pandémie Covid-19. Cet impact, qui est perceptible au niveau aussi bien des recettes que des dépenses, a pu être atténué grâce aux ressources mobilisées dans le cadre du Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, lesquelles ont atteint près de 33,7 Mds de dirhams contre des dépenses de 24,7 Mds DH. 

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