C’est un fait assez rare qui mérite d’être relevé : entre le 23 et le 30 septembre, l’actif net sous gestion des OPCVM est passé de 560 à 519 milliards de DH, soit une baisse de 7,31%, selon les dernières statistiques hebdomadaires de l’AMMC arrêtés au 30 septembre.
En cause, un mouvement de décollecte massif intervenu après le durcissement de la politique monétaire face à l'inflation et qui a concerné l’ensemble des catégories d’OPCVM. Mais ce sont les fonds obligataires court terme, qui accusent la plus forte baisse de leur encours, lequel est tombé à 60 milliards de DH (Vs 82 Mds de DH une semaine plus tôt), en retrait de 27%, malgré une sensibilité moindre aux variations des taux d’intérêt. Le volume de rachat hebdomadaire y a atteint 24 milliards de DH contre des souscriptions d’à peine 1,7 milliard de DH.
En total, le volume de rachat de la semaine -toutes catégories confondues- se chiffre à 49 milliards de DH pour seulement 17 milliards de DH de souscriptions. Le durcissement de la politique monétaire de BAM a vraisemblablement obligé institutionnels et gérants à réajuster leurs portefeuilles et à réexaminer leur allocation d’actifs.
D’ailleurs, Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR, avait récemment déclaré dans un entretien à la presse qu’«actuellement, l’ensemble des Caisses de retraite, y compris la CIMR, sont en phase de redéfinir les paramètres de leur Asset allocation afin qu’elles puissent refléter de manière objective la situation actuelle des marchés financiers ainsi que la rentabilité réelle escomptée pour chaque segment».
Notons aussi que les taux de rendements réels qui évoluent en territoire négatif poussent les investisseurs vers d’autres classes d’actifs plus rémunératrices, à l'instar des OPCI et du capital-risque.