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De gauche à droite : Issam AYARI, Tunisie Valeurs, Directeur // Bachir Tazi, CFG Bank Capital Markets // Mohammed Essakali, CFG Bank Capital Markets// Souad Benbachir, CFG Bank, Administrateur, Directeur Général//Younes Benjelloun, Administrateur, Directeur Général. S.Z : Boursenews.
C'est désormais un modèle bien rodé. Pendant 48h, façon Speed dating, la filiale Capital Markets de CFG Bank propose des rencontres One-On-One ou de groupes restreints entre, d'une part les investisseurs marocains et internationaux et, d'autre part, les sociétés cotées ou celles souhaitant faire appel public à l'épargne. La 5ème édition de cet événement singulier au Maroc a été marquée par la présence d'un nombre plus important d'investisseurs locaux (25 gérants d'OPCVM ou institutionnels étaient présents...) au coté de 40 investisseurs étrangers en provenance de 14 pays différents. La banque, qui revendique au passage une part de marché de 40% sur les volumes étrangers, a profité de cette concentration d'investisseurs pour inviter 4 émetteurs tunisiens, qui s'ajoutent au 23 marocains présents, et donner à ce rendez-vous une dimension plus régionale.
De l'information fondamentale fraîche et abondante
interrogés en marge de l'événement, des Asset managers locaux estiment que ce format restreint permet de mieux challenger les émetteurs qui peuvent parfois esquiver certaines questions en conférences d'analystes, voire même ne pas organiser de rencontres avec le marché. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette conférence connait une forte affluence des investisseurs marocains. Son organisation chaque année au lendemain des résultats semestriels permet de commenter une information fondamentale encore fraîche.
Un marché actions sous-valorisé
Pour le top management de CFG Bank, le marché actions est en décalage avec les perspectives aussi bien sur le plan micro que macro économique. Pour Bachir Tazi, de CFG Bank Capital Markets, le marché actions voit sa capitalisation baisser de près de 10% alors que les résultats des entreprises sont attendus en hausse de 3 à 4% sur l'année. Même son de cloche du côté de Souad Benbachir et Younes Benjelloun,tous les 2 administrateurs, Directeurs généraux de CFG Bank pour qui, bien que le marché est à des niveaux de valorisation relativement élevés par rapport à des Bourses comparables, offre une meilleure stabilité sur le plan macroéconomique avec notamment une monnaie stable et des agrégats macroéconomiques durablement stationnaires. Une situation qui fait exception dans la région et qui justifie la cherté relative du marché. La correction serait au fait une sur-correction. Sur un horizon de 12 mois, les spécialistes de la banque estiment que le CFG25 devrait s'apprécier de 5% tiré par une masse bénéficiaire attendue en hausse de 3 à 4% en 2018.
Des valeurs à acheter
Les One-on-One conférences de CFG sont toujours une bonne occasion de prendre le pouls du marché sur les valeurs cotées. Cette année encore, des 27 émetteurs présents, certains semblent se distinguer. Attijariwafa bank qui offre à ces niveaux de cours une décote intéressante par rapport à son secteur ou encore Maroc Telecom qui a trouvé le modèle pour compenser la baisse de l'activité Voix au Maroc par la Data en plus d'une stratégie d'expansion réussie à l'international. CFG Bank est d'ailleurs à l'achat sur ces grandes capitalisations avec des cours cibles respectifs à 533 DH et 157 DH. Sur les capitalisations plus modestes, HPS et Salafin semblent raconter à leur tour de belles histoires aux investisseurs. La première, en croissance constante sur les 5 dernières années, semble encore en avoir sous le pied. Son profil de revenus unique a poussé les analystes de CFG à effectuer un fort relèvement du cours cible qui passe de 1.900 à 2.781 DH et ce malgré une décote appliquée par les analystes au target de cours et relative à la liquidité moyenne du titre. Salafin, que CFG présente historiquement comme "sa valeur préférée du secteur", a profité de la conférence pour présenter son changement de dimension après l'absorption de Taslif. L'opération devrait être bouclée avant la fin de l'année et offrirait à Salafin un meilleur profil de revenus grâce aux synergies attendues. Tout cela sans impacter sa solide structure du capital ou sa capacité à distribuer un fort rendement estimé à 5,9% en 2018 et 7% en 2019. Salafin est à acheter selon CFG Bank avec une cible à 1.154 DH.
Un regard sur l'international
Disons-le clairement : CFG Bank ou CFG Capital Markets ne cherchent pas à s'installer physiquement dans la région. Mais le management ne cache pas son ambition de vouloir accompagner sa clientèle nationale et internationale dans l'intermédiation et le Conseil en Tunisie, à travers son partenaire Tunisie valeurs et en Afrique de l'Ouest avec les partenaires historiques du groupe. une ambition qui se décline doucement mais surement, CFG ayant émis récemment sa première recommandation sur le marché tunisien, recommandation qui concerne la société SFBT cotée sur le marché local. CFG voudrait instaurer une sorte de One Stop Shop dans l'intermédiation sur la région. En attendant, elle continue à "vendre" la destination Maroc aux investisseurs.