Le groupe OCP a obtenu, la semaine dernière - quelques jours avant l'opérationnalisation de l'Agence de la gestion des participations de l'Etat, dont le Directeur général vient d'être nommé par le Roi - le feu vert du gouvernement pour la création de «OCP Nutricrops». Une société au capital de 13,8 Mds de dirhams appelée à détenir les 5 filiales du groupe spécialisées dans l'industrie chimique et les engrais.
Le décret autorisant la création de cette société évoque un business plan qui donnerait envie à toute la communauté financière, avec un chiffre d'affaires moyen d'environ 30,6 Mds de dirhams sur la période 2022 et 2025.
Ouverture du capital
Selon le décret, ce processus permettra à terme la création d'une entreprise leader dans le secteur des engrais et des solutions de fertilisation sur-mesure, avec une plus grande flexibilité et plus d'options en termes de financement, notamment en ce qui concerne l'ouverture du capital aux investisseurs. L'Etat pourrait donc choisir de privatiser la société en transférant une partie du capital au privé. Cela peut se faire de gré à gré, avec un industriel étranger par exemple. Mais on peut aussi imaginer une ouverture du capital au public à travers une introduction en Bourse, permettant au groupe OCP de partager une partie de la croissance de cette filiale à très fort potentiel avec les citoyens.
On imagine d'ici le succès populaire et historique que connaîtrait une opération portant la signature de l'OCP, et l'impact durable que cela aurait sur le marché des capitaux, la profondeur du marché boursier et sa visibilité à l'international.
Rappelons que le montage financier retenu consiste en un apport par l'OCP à OCP Nutricrops de plusieurs filiales. En l'occurrence «Jorf Fertilizers Company I», «Jorf Fertilizers Company II» et «Jorf Fertilizers Company IV», détenues à 100% par le groupe OCP, et «Jorf Fertilizers Company III» et «Jorf Fertilizers Company V», détenues respectivement à 50% et 60% par le groupe.