Au niveau national, les projections de Bank Al-Maghrib tablent sur une accélération de la croissance économique de 3,8% en 2024 à 4,6% cette année, et sur une consolidation à 4,4% en 2026. La valeur ajoutée agricole ressortirait en hausse de 5% cette année, tenant compte d’une récolte céréalière de 41,3 millions de quintaux (MQx), puis de 3,2% en 2026, sous l’hypothèse d’une production de 50 MQx. Pour les secteurs non agricoles, et à la faveur notamment de la forte dynamique de l’investissement dans les infrastructures, leur croissance avoisinerait 4,5% en 2025 et en 2026.
S’agissant de l’inflation, elle continue d’évoluer à des niveaux modérés, avec un taux moyen de 1,1% sur les huit premiers mois de 2025. Selon les projections de Bank Al-Maghrib, elle devrait ressortir à 1% cette année, quasi-stable par rapport à 2024, avant de s’accélérer à 1,9% en 2026. Sa composante sous-jacente passerait de 2,2% en 2024 à 1,1% en 2025 et s’accélérerait à 2% en 2026.
De leur côté, les anticipations d’inflation restent bien ancrées, les experts du secteur financier tablant, au troisième trimestre 2025, sur des taux de 2,1% en moyenne à l’horizon de 8 trimestres et de 2,2% à celui de 12 trimestres.
Sur le volet des finances publiques, l’exécution budgétaire à fin août 2025 fait ressortir une nette amélioration de 14,5% des recettes ordinaires, portées principalement par la performance des rentrées fiscales. En parallèle, reflétant l’accroissement des dépenses ordinaires et de l’investissement, les dépenses globales se sont alourdies de 12,6%. Tenant compte de ces réalisations, des données de la Loi de Finances 2025, de la Programmation Budgétaire Triennale 2025-2027, des crédits supplémentaires ouverts par le Gouvernement en avril dernier et de l’orientation du projet de Loi de Finances 2026, les projections de Bank Al-Maghrib tablent sur un déficit budgétaire, hors produit de cession des participations de l’Etat, stable à 3,9% du PIB cette année et en atténuation à 3,4% en 2026.