Alors que le marché obligataire connait un blocage persistant du fait des fortes exigences des investisseurs, empêchant par moment le Trésor de se financer, le Wali de Bank Al-Maghrib a révélé que la Banque centrale envisage d'intervenir sur le marché secondaire pour le fluidifier et ainsi offrir des liquidités aux investisseurs. Une manière indirecte de détendre le marché primaire.
Ces opérations sont totalement possibles en vue des statuts de Bank Al-Maghrib, a indiqué le Wali qui a précisé que le mécanisme d'intervention, le traitement comptable et les détails de ces opérations ont été verrouillés.
Bank Al-Maghrib pourrait ainsi intervenir à tout moment si elle l'estime nécessaire. Le Wali ne donnera pas d'informations cela dit sur les maturités visées, l'impact souhaité sur la courbe des taux, etc...
Quant à de possibles interventions sur le marché primaire, le Wali s'est montré catégorique, écartant totalement cette option qui s'apparente à de la planche à billet.
Les annonces du Wali arrivent au moment où les conditions de financement du Trésor sont de plus en plus tendues sur le marché intérieur alors que la nouvelle hausse du taux directeur de 50 pbs décidée ce mardi ne va pas arranger les choses.
Une échéance extérieure payée sur les réserves de change
En outre, le Wali a indiqué que le reliquat de la LPL de 2 Mds de dollars a été tirée par le gouvernement qui a finalement décidé de l'utiliser comme ressource budgétaire. Le Royaume l'a d'ailleurs utilisé pour faire face à une importante tombée en dollars durant ce mois de décembre. Cette tombée a été remboursée sur les réserves de devises du Royaume, incluant la LPL.
Quant à la ligne de crédit modulable du FMI, le Maroc ne pourrait pas y avoir accès s’il souhaite l'exploiter qu'à partir de mars prochain après la visite du GAFI prévue en janvier pour vérifier que les engagements positifs du Maroc pour sortir de la liste grise sont effectifs sur le terrain.