Le troisième trimestre 2024 a révélé des performances contrastées parmi les entreprises cotées à la Bourse de Casablanca. Si certaines sociétés ont brillé par leurs réalisations commerciales et leur capacité à tirer parti d’un environnement économique complexe, d’autres ont peiné à maintenir le cap, victimes de pressions concurrentielles, de la volatilité des marchés ou encore de défis sectoriels structurels.
Le classement des 10 meilleures progressions de chiffre d’affaires est dominé par CTM, qui affiche une hausse de 86,5% des revenus. Elle est suivie par Jet Contractors (+53,5%), Akdital (+51,7%), M2M Group (+50%) et CFG Bank (+36,1%). Ces entreprises, issues de secteurs variés tels que le transport, la construction et la santé, traduisent une dynamique de croissance soutenue par des projets structurants et des investissements stratégiques.
À l’autre bout du spectre, des entreprises comme Résidences Dar Saada subissent des contre-performances importantes, avec une baisse de -66,5% de son chiffre d’affaires, suivie par SNEP (-31,1%), Taqa Morocco (-22%) et Lesieur Cristal (-17,6%). Des contre-performances qui traduisent les difficultés rencontrées dans des secteurs exposés à des pressions concurrentielles ou encore des fluctuations des matières premières.
Les financières tirent la croissance
En termes de contribution sectorielle, les financières continuent de dominer avec une hausse du produit net bancaire de +11,5% à 69,6 milliards de dirhams, soutenue par l’assouplissement monétaire de Bank Al-Maghrib et l’amélioration des marges d’intérêt et de commissions. Le secteur des industries affiche une progression plus modérée de +1,9%, masquant des disparités importantes. Si des secteurs comme la construction et la santé brillent par leur dynamisme, d’autres, comme l’agroalimentaire et l’énergie, peinent à retrouver une trajectoire de croissance durable.
En dépit de ces disparités, les entreprises cotées continuent d’investir. Les dépenses d’investissement (CAPEX) ont progressé de +17,3% pour atteindre 14,4 milliards de dirhams, concentrées principalement sur des projets stratégiques dans les secteurs des infrastructures, des mines et de la santé. Toutefois, cette dynamique s’accompagne d’un alourdissement de la dette nette des entreprises (hors financières), qui s’élève désormais à 69,9 milliards de dirhams, en hausse de +17% par rapport à fin 2023.