Dans une interview accordée à l'Economiste, le ministre des Finances revient sur le retard pris dans l'émission du premier Sukuk souverain au Maroc qui devait avoir lieu en 2017.
Selon le ministre, la réalisation de l'opération a nécessité la mise en place de certains prérequis réglementaires, fiscaux et comptables en plus du fait que plusieurs parties prenantes comme les autorités de régulation, les professionnels, les les experts,... ont été mobilisés pour y parvenir. Des amendements ont été introduits au niveau de la loi de finances pour autoriser explicitement l'Etat à recourir à ce type de financement et pour assurer la neutralité fiscale des certificaats de Sukuks.
Le ministre explique également que le projet de structuration du premier Sukuk souverain a été présenté au Conseil supérieur des Oulémas, que les remarques de ce derniers sont attendues pour finaliser le processus le plus tôt possible.
Boussaid a rappelé qu'il ne s'agit pas de réaliser une seule émission mais de développer un véritable marché domesitique de certificats de Sukuk équivalent à celui des bons du Trésor. Ceci pour répondre aux besoins de banques participatives.
Le quotidien rapporte également que c'est Maghreb Titrisation qui se chargera de cette première opération.
Rappelons que le projet de loi amendant la loi sur la titrisation et introduisant les Sukuk a été adopté récemment en première Chambre.