En 10 ans, la part de l'Afrique dans les exportations marocaines est passée de 5 à 10%.
Un point presse consacré à la présentation des résultats préliminaires de l’économie marocaine en 2017 a eu lieu vendredi au Ministère des Finances. Mohamed Boussaid y a indiqué, entre autres, que la croissance de l'économie marocaine devrait s'établir à 4,6% en 2017 contre 1,2% en 2016.
S’agissant des échanges commerciaux, le ministre a fait état d’une croissance significative des exportations de produits à forte intensité technologique liés aux secteurs émergents, en particulier l’automobile, dont la part a plus que doublé entre 2007 et 2017, ainsi que d’une consolidation de la part des exportations de dérivés des phosphates à plus forte valeur ajoutée. D'ailleurs, le déficit du compte courant devrait revenir à environ 4 % en 2017 contre 4,4 % durant l’exercice précédent grâce notamment au bon comportement des exportations et ce malgré le renchérissement de la facture énergétique et le maintien des importations de biens d’équipement à un niveau élevé en relation notamment avec les efforts d’investissements de projets de grande envergure.
Cartographie des exportations
L’Europe reste la principale destination des exportations marocaines bien que sa part ait passé de 76 % en 2007 à 70 % en 2017, tandis que la part de marché en Afrique a doublé passant de 5 à 10 %, au moment où celles de l’Amérique et de l’Asie ont été consolidées. D’autre part, les flux nets des investissements directs étrangers au Maroc ont affiché une hausse de 12 pc soit +2,5 milliards de dirhams (MMDH), attribuable au recul des dépenses (-58 pc), plus important que celui des recettes (-16 pc), a ajouté le ministre, ajoutant que les investissements marocains à l’étranger se sont renforcés à 9 MMDH contre 6,3 MMDH en 2016.
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont affiché une hausse de 4,5 % entre 2016 et 2017 tandis que les recettes voyages ont évolué de 8,4 %, a fait savoir le ministre, expliquant que ces recettes ont permis de couvrir 71,1 % du déficit commercial contre 68,5 % en 2016.
Avec MAP.