Pour AGR, le secteur bancaire présente un profil de croissance différent de celui de la cote. Grâce à un effort de provisionnement important réalisé au début de la pandémie en 2020, les banques cotées disposeraient toujours d’une marge d’amélioration de leurs bénéfices en 2022. La normalisation continue du coût du risque demeure jusqu'à présent le principal driver de la croissance bénéficiaire du secteur.
Après analyse des états financiers au terme des 9 premiers mois de l’année 2022, le bureau de recherche relève plusieurs points:
Les revenus des banques cotées ont progressé de 4% à 52,6 Mds de DH portés par la bonne dynamique de la marge sur commission (+10%) et de la marge d’intérêt (+6,2%). Cette performance a été toutefois limitée par le repli des activités de marché de -1,9 Mds de DH (-15,6%) dans un contexte de taux défavorable.
Les efforts continus des banques en termes d’optimisation de leurs frais de gestion se reflètent positivement sur le coefficient d’exploitation. Comme anticipé, ce ratio poursuit son amélioration passant de 50,3% à 50,1%.
Le coût du risque poursuit sa normalisation à travers une baisse de -7,3% et ce, en dépit de la détérioration des perspectives de croissance économique tant au niveau local qu’international. Cette situation s’expliquerait par un effort de provisionnement important réalisé au début de la pandémie en 2020. « À cet effet, nous nous attendons à une poursuite de la normalisation du coût du risque du secteur durant le T4-22 », estiment les analystes.
La normalisation du coût du risque demeure le principal driver de la croissance bénéficiaire des banques cotées depuis 2021. «À fin septembre 2022, nous assistons à une poursuite du redressement des bénéfices du secteur de +10,9% à 9,6 MMDH. Un niveau supérieur de 4% par rapport au RNPG réalisé durant la période pré-Covid, soit 9,2 Mds de DH à fin septembre 2019», précise-t-on.