Nouveau rebondissement dans la dette privée de RDS. Selon nos informations, les différents gestionnaires d’actifs créanciers de la société ont été notifiés par son président du Conseil d’administration du paiement imminent des deux précédentes échéances obligataires, totalisant un montant légèrement supérieur à 40 MDH. Le règlement devrait s’effectuer à travers un rachat d’obligations auprès des créanciers.
Le management propose également un rééchelonnement de la dette obligataire résiduelle, qui avait subi un protocole d’accord signé en début d’année 2024.
Le groupe, qui avait connu des difficultés financières exacerbées par la crise sanitaire, a été retenu l'an dernier pour livrer plus de 10.300 logements sociaux dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé pour le relogement des ménages des bidonvilles de la ville de Casablanca, ce qui représente selon le management un chiffre d'affaires de 2,6 Mds de dirhams. D’autres appels d’offres ont été lancés fin décembre 2024 et la société pourrait envisager de gagner de nouveaux lots. Les marchés du recasement ont suscité un vif intérêt en Bourse, les investisseurs pariant depuis plusieurs mois que le chiffre d’affaires découlant de ce marché permettrait de régler les retards de paiement de la dette obligataire et bancaire.
En août dernier, la société a signé avec l’État les conventions relatives à ses conventions et avait annoncé dans sa communication financière fin septembre que les avances étaient en cours de déblocage, qualifiant par la même occasion de « significatif » l’impact attendu de ces avances sur sa trésorerie.
Le protocole d’accord signé au printemps 2024 prévoit des paiements trimestriels de la dette rééchelonnée, avec une dernière échéance prévue en octobre 2025.
En attendant, la société a démarré la production des logements prévus dans l'appel d'offres.