Invité au JT de Al Aoula lundi, le spécialiste de politique économique a indiqué que le manque à gagner du Maroc en termes d'IDE pendant qu'il figurait sur la liste grise du GAFI avoisinait les 100 milliards de dirhams. Un chiffre colossal obtenu sur la base des estimations moyennes constatées sur une étude du FMI à ce sujet.
Outre l'impact attendu sur les IDE, la sortie de la liste grise va améliorer la notation du Maroc auprès des agences de notation et soulager le spread sur la dette libellée en devises en élargissant le spectre des partenaires financiers du Royaume.
Et Benomar de rappeler que le Maroc avait fait preuve d’une haute volonté politique en adoptant conjointement avec le GAFI un plan d’action multidimensionnel et ambitieux visant à dresser l’ensemble des déficiences constatées en février 2021 dans le cadre d’une évaluation du système financier national.
Le GAFI requiert d’une part que ce plan d’action soit appuyé politiquement par les autorités nationales compétentes et le gouvernement et, d’autre part, que son exécution soit réalisée dans un délai fixé à septembre 2022 avec la coordination de l’ensemble des parties concernées, a fait savoir Benomar.
Un chantier titanesque
Il a fallu adopter plusieurs textes et mettre en place une série de dispositifs pour atteindre cet objectif. Une coordination rigoureuse était nécessaire entre les autorités chargées de l’application des textes, les autorités de supervision et de contrôle, ainsi que les personnes assujetties au système, qui recouvrent des professions aussi variées que les notaires, experts-comptables, bijoutiers, agents immobiliers, etc,.... a expliqué Benomar.
Le Maroc a relevé le défi de réaliser les réformes rapidement et dans les normes et d’obtenir des résultats concrets, s’est-il réjoui, précisant que celles-ci s’incarnent dans le déploiement de nouvelles structures de supervision, de mécanismes de contrôle et de vigilance, d’échange d’information et aussi de dispositifs de sensibilisation-sanctions opérationnels.