Lancée en août 1992 par Adil Douiri, Amyn Alami et des investisseurs institutionnels, CFG Bank s'est d'abord établie dans un petit appartement prêté par la BCM (actionnaire de la première heure de CFG Bank et qui a ensuite fusionné avec Wafabank), se remémore Adil Douiri lors d'une conférence de presse jeudi, à l'occasion de l'introduction en Bourse de la banque. Depuis, beaucoup de chemin a été parcouru...
CFG Bank : 31 histoire en 14 dates clés
Une référence de la banque d'affaires
CFG Bank a initialement créé les métiers de la banque d'affaires au Maroc sur le modèle opérationnel des banques anglo-saxonnes avant de se transformer en banque universelle à partir de 2013. En novembre 2015, CFG Bank lance son activité de banque de détail avec la promesse de fournir un service premium au plus grand nombre. Aux yeux de tous, elle demeure cet acteur performant des activités de marché et de conseil. Elle construit sa notoriété à travers une offre multi-métiers (gestion d'actifs, marchés des capitaux, finance d'entreprise, capital investissement) et facilite l'accès au financement et à l'épargne de marchés pour les sociétés publiques et privées, ainsi que pour les investisseurs institutionnels et les particuliers. Un quart des introductions en Bourse au Maroc ont été menées par la banque d'affaires de CFG Bank, une part de marché qui dépasse même 90% depuis une décennie.
Doublement de taille en 3 à 4 ans
Depuis le démarrage de la banque de détail en 2015 et les investissements conséquents nécessaires, la banque est redevenue rentable en 2021. Le résultat d'exploitation et la capacité bénéficiaire connaissent une croissance à deux, voire à trois chiffres, comme en 2023. Le groupe sollicite le marché pour lever 600 millions de dirhams (MDH) via une augmentation de capital afin de soutenir cette croissance dans un secteur fortement réglementé où, pour octroyer plus de crédits, il est nécessaire de disposer de plus de capitaux propres. C'est le nerf de la guerre. Cette croissance ne requiert pas forcément un réseau de distribution dense. Souad Benbachir, directrice générale de la banque, explique que sur les 3 à 4 prochaines années, la banque souhaite développer son réseau mais à une échelle bien moindre que celle de ses confrères. À terme, une vingtaine d'agences sont envisagées au maximum, contre dix-sept actuellement (dont 13 dédiées au retail). Cependant, le groupe envisage de rester compétitif dans l'acquisition de nouveaux clients et de développer de nouveaux produits pour mieux les servir.
Sur la base d’un taux de croissance moyen de 22%, le groupe devrait doubler ses bénéfices à l'horizon 2027. Cette croissance semble raisonnable au vu de la croissance moyenne de 140% sur les 3 dernières années.
Tandis que les autres banques réduisent leur présence physique en raison de la digitalisation croissante des services bancaires, Adil Douiri souligne que cette tendance avantage CFG Bank dont le réseau est optimisé dans cette perspective.
Les points forts de la banque
Le réseau de distribution et la taille de la banque confèrent une grande agilité dans un secteur bancaire alourdi par des décennies d'investissements dans l'immobilier et des processus décisionnels complexes. Cette agilité est d'autant plus remarquable que la banque se concentre sur deux segments : les particuliers et les grandes entreprises. 50% des revenus de la banque proviennent des commissions, ce qui constitue une particularité dans le secteur. Cette singularité s'explique par la solidité des métiers de la gestion d'actifs, générateurs de marges élevées. Un autre atout de CFG Bank est son management. Car si le secteur bancaire marocain est reconnu pour la qualité de son encadrement, celui de CFG Bank a l'avantage d'être à la tête d'une structure plus flexible, idéale pour exceller dans le secteur.
L’avis de la rédaction