Stand Cosumar au SIAM 2019. Laquotidienne.
Du haut de ses 18 Mds de dirhams de capitalisation, Cosumar est par sa taille la huitième entreprise de la Bourse de Casablanca. 2019 est une année charnière pour le groupe, avec le lancement de sa raffinerie en Arabie Saoudite et l'entame d'un vaste chantier de transformation digitale au profit des agriculteurs et qui lui permettra une meilleure efficacité opérationnelle.
Durrah
Le projet de raffinerie en Arabie Saoudite, "Durrah", sera livré dans les délais prévus, nous confirme Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar, à l'occasion d'un point-presse récemment. «La fin des travaux est prévue pour la fin de l'année, entre novembre et décembre. Nous aurons quelques semaines de tests avant de lancer la production effective», confie-t-il.
Fikrat, dont les propos montrent la maîtrise des fondamentaux du sucre dans la région, ne cache pas son ambition de voir cette raffinerie monter rapidement en régime. Elle est d'une capacité de 840.000 tonnes pour une demande estimée à près de 4 millions de tonnes dans la péninsule Arabique . Rien qu'en Arabie Saoudite, la consommation est de 40 kg/an par personne, contre 35 kg par personne au Maroc. La raffinerie, dont Cosumar détient un peu plus de 40% des parts, dispose d'une position stratégique sur le port local et devrait produire avec des coûts inférieurs à ceux constatés au Maroc. «On bénéficiera du gaz bon marché qu'on retrouve en Arabie Saoudite. Les coûts de production devront être inférieurs à ceux relevés au Maroc», fait savoir Fikrat.
Du côté de l'offre, Cosumar aura de la concurrence locale avec des acteurs déjà installés. Mais cette usine fera de l'opérateur marocain l'un des plus grands producteurs locaux. Le défi sera d'utiliser toute la capacité de production dès la première année.
Sur le marché marocain, la campagne sucrière s'annonce meilleure que la précédente, avec notamment des records attendus dans certaines régions. 20% de la récotle de la saison, démarrée le 15 avril 2019, ont été traités, soit un taux de réalisation légèrement au-dessus de celui constaté l'an dernier, nous dit-on auprès de Cosumar.
Le groupe poursuit par ailleurs la modernisation de son amont agricole en vue d’atteindre, à l'horizon 2020, un rendement de 11,4 tonnes de sucre/ha pour la betterave à sucre et 8,8 tonnes de sucre/ha pour la canne à sucre et d’assurer 50% des besoins en sucre produit localement au Maroc. Le groupe risque même d'être en avance sur son plan, atteignant ces objectifs dès cette année.
Depuis 2015, la culture de la canne à sucre fait également l'objet d'un programme de relance dont l’ambition est de redynamiser le secteur, avec un objectif de 19.000 hectares de superficie dédiés en 2019.
Le Groupe a également profité du dernier Salon de l'Agriculture (SIAM) pour présenter son programme Attaissir, une solution numérique pour accélérer l’amélioration des performances globales de l’amont agricole. Cosumar, qui fête cette année ses 90 ans d'existence, entame ce vaste chantier de transformation digitale où tout l'amont sera à terme contrôlé à distance et de manière efficiente.
Le top management promet pour bientôt le passage aux cultures de précision à l'aide de drones notamment. Ce programme permettra également de surveiller les opérations en temps réel et d’assurer au groupe de passer un cap dans sa relation avec les agriculteurs, élément central de sa stratégie de croissance.
En Bourse, si Cosumar fait partie du top 10 des entreprises par sa taille, elle est 11ème par sa performance depuis le début de l'année. A 197 DH, l'action est sur ses sommets de 2019 avec des gains cumulés de 12,89% depuis le premier janvier.
En Bourse, Cosumar surperforme en 2019 l'indice Masi et le secteur agroalimentaire. Graphique réalisé sur DirectFN