Samedi 01 Octobre 2016

Déficitaire, léONCF continue de traîner un très lourd fardeau malgré les promesses de léEtat

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Signature d'un accord permettant à l'ONEE et à l'ONCF de récupérer 3,8 Mds de dirhams de butoir de TVA. Novembre 2015

 

 

470 millions de pertes au premier semestre pour l'ONCF, qui enregistre tout de même une amélioration de ses ventes qui atteignent 2,2 Mds de dirhams, contre 2,1 Mds de dirhams au premier semestre 2015. Le résultat d'exploitation, déficitaire de 38 MDH, trouve son origine dans la progression des charges d'exploitation. L'Office qui consolide dans ses comptes 12 filiales, dont certaines sont des centres de coûts comme le Laboratoire public d'essais et d'études, n'a pas vocation à être rentable puisqu'il a une mission publique d'intérêt général. 

Cela dit, l'Etat doit trouver une solution d'urgence au crédit TVA de l'ONCF qui totalise une ardoise de 3 milliards de dirhams. L'ONCF se trouve actuellement dans une situation de crédit TVA et en l'absence de perspectives de récupération, les commissaires aux comptes, Deloitte et Coopers Audit Maroc, estiment ne pas pouvoir se prononcer sur la recouvrabilité de cette créance. 

Boussaid n'a toujours pas tenu ses promesses 

Le ministère des Finances et l’ONCF avaient pourtant annoncé en novembre 2015 la signature d’une convention, pour permettre à l'ONCF de récupérer ses créances. L'accord a été signé et portait sur 3,8 Mds de dirhams à destination de l'ONCF et l'ONEE. A l'époque, le ministre des Finances actuel avait déclaré que cette convention a pour objectif de permettre à l’Office de récupérer son crédit TVA, dont le montant dépasse les 2 milliards de dirhams. Aujourd'hui, l'ardoise affiche 3 Mds de dirhams et les commissaires aux comptes estiment ne pas être en mesure de se prononcer sur la recouvrabilité de cete créance. En d'autres termes, cet argent, l'ONCF n'est pas prêt d'en voir la couleur. «Nous avons accordé une attention particulière à ce dossier», expliquait à la presse Samir Tazi, ex-directeur des Entreprises publiques et de la privatisation au ministère des Finances. «Le dispositif conçu permet à l’Office, à la fois, de récupérer son dû et de poursuivre ses investissements», disait-il. Depuis, donc, rien.

L'étau se resserre rapidement et si cette créance finit par être comptabilisée en pertes, cela mettra l'Office à genoux, car cette somme représente 11% de ses fonds propres.

 

 

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