Dans une note publiée aujourd'hui, les analystes d'Attijari Intermédiation valorisent Sonasid à 995 Dh et recommandent l'achat de l'action avec un potentiel de 51%.
"Nous assistons aujourd’hui au démarrage d’un processus solide de rattrapage des marges au profit des sidérurgistes intégrés", expliquent les analystes. Selon leurs estimations, la marge d’EBE de l’opérateur évoluerait de 6,3% en 2016 à 13,8% en moyenne sur la période 2017e-2019e. "Ce niveau de profitabilité demeure en cohérence avec celui observé sur le marché sidérurgique à l’international", lit-on dans la note.
Le scénario des analystes est conforté par 4 indicateurs clés qui constituent le socle de cette note de Recherche : Le Redressement du secteur sidérurgique à l’international à travers la reprise de la consommation d’acier en Chine pour la première fois depuis 3 ans, la hausse des prix des produits finis et enfin, les performances boursières solides affichées par les Groupes sidérurgiques cotés, le repli significatif des importations de rond à béton (RAB) au Maroc de 71,0% et hausse des prix à l’import de 29,0% durant le T1-17. Ou encore le transfert des marges des « distributeurs » vers les « sidérurgistes ».
Afin de valoriser le titre Sonasid, les analystes ont opté pour la méthode des comparables boursiers. Ce choix est justifié par le réajustement que connaît le secteur sidérurgique marocain et qui permettrait à Sonasid à terme, de s’aligner sur les niveaux de marge observés à l’international. "A l’issue de cet exercice, nous retenons un multiple VE/EBE cible de 6,4x équivalent à une VE de 3.523 MDh. Après l’intégration d’une trésorerie nette de 354 MDh, la valorisation de l'action ressort à 995 DH.
Enfin, les analystes pensent que Sonasid devrait renouer à compter de cette année avec une politique de distribution généreuse, soit un payout de 100%. A cet effet, le D/Y moyen du titre sur la période prévisionnelle 2017e-2019e demeure attractif à 8,1%. Ce scénario optimiste est justifié par trois constats : (1) un faible besoin en investissement, (2) une trésorerie récurrente de 600 MDh et enfin, (3) un rattrapage en termes de distribution des bénéfices après deux années successives de déficit.
En Bourse, l'action est réservée à la hausse ce matin, profitant de cette note de recherche.