Le marché des capitaux marocain, dans toutes ses classes d’actifs, a connu un début d’année difficile. La hausse des taux a augmenté les exigences de rendement des investisseurs institutionnels et les opérateurs se devaient, plus que d’habitude, de savoir innover pour capter des financements.
Depuis son lancement en 2019, Sofac Structured Finance (SSF) apporte des solutions financières novatrices aux opérateurs. Selon Chakib El Mezouari, son Directeur général, la législation marocaine sur la titrisation est conforme aux meilleurs standards internationaux, ouvrant ainsi la voie à une multitude de possibilités. Une législation à mettre à profit, selon lui, pour proposer des solutions innovantes et fonctionnelles aux initiateurs sur le marché de la titrisation.
SSF se positionne, à ce titre, loin des sentiers battus pour penser des fonds spécifiques et personnalisables au gré des objectifs des émetteurs. Sur ce point, l’innovation est un credo maison, poursuit-il.
Un marché en croissance
Sur le premier semestre 2023, les fonds de titrisation au Maroc avaient émis pour 2,7 milliards de dirhams de nouveaux titres, portant les encours à plus de 17 milliards de dirhams, selon l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), contre 11 milliards de dirhams à fin juin 2022.
Sofac Structured Finance, qui a déjà structuré trois opérations remarquables, revendique des parts de marché grandissantes. La première opération arrangée par la société de gestion, pour un montant émis de 376 millions de dirhams, a été réalisée pour le compte de Sofac. Elle consistait à transférer à un fonds de titrisation, pour la première fois au Maroc, un actif composé de contrats de location avec option d'achat. Ensuite, une seconde opération de 400 millions de dirhams a été structurée pour CIH Bank, suivie par la création d'un fonds à rechargement pour Sofac, avec une première émission de 700 millions de dirhams, et un potentiel de titres à émettre de plusieurs milliards de dirhams au bout de la cinquième année.
Chakib El Mezouari rappelle que malgré le contexte des premiers mois de l’année, marqué par la hausse des taux obligataires et l'incertitude des investisseurs due à une conjoncture inflationniste, ce fonds a réussi à attirer des investisseurs. Il explique que la structure du fonds, conçue de manière à ne pas solliciter constamment l'initiateur tout en garantissant une visibilité suffisante sur le rendement attendu pour les investisseurs, a été un facteur clé de son succès. Il souligne l'importance d'apporter une réelle valeur ajoutée aux investisseurs sur ce marché pour le promouvoir efficacement.
En plus de ces trois opérations réussies, Sofac Structured Finance en structure actuellement d’autres, qui seraient elles-mêmes avant-gardistes sur le marché.
Sofac : Une gouvernance engagée en faveur de la titrisation
Hicham Karzazi, le Directeur général de Sofac et président du Conseil d’administration de SSF, a eu une carrière remarquable dans le domaine de la titrisation. Référence incontestée de la titrisation, le marché lui reconnaît l’introduction et les premiers développements du concept au Maroc et même dans certains pays de l’Afrique. Une forte mobilisation pour établir et faire évoluer les premiers projets de loi sur la titrisation, la réalisation réussie des premières opérations de titrisation au Maroc, et toute l’animation qu’il avait menée pour faire de la titrisation un levier de croissance économique du pays, sont à inscrire à son actif.
Chakib El Mezouari souligne l'importance d’avoir un Conseil d’administration engagé et conscient du potentiel de cet instrument. Il s’agit, selon lui, d’un atout indéniable pour la promotion de ce mécanisme dans son écosystème. Il précise d'ailleurs que SSF n'a pas vocation à être une société de gestion «captive» au sein de son groupe d’appartenance, mais d’étendre ses offres de service en dehors de ce dernier.