Selon l'analyse des experts de Valoris Securities, le premier semestre de 2023 a été marqué par des améliorations significatives des marges opérationnelles et nettes sur la cote casablancaise.
Le taux de marge nette s’est amélioré de 1,3 pts au S1-2023, par rapport à un an auparavant, sans pour autant compenser en totalité la perte de marge au S1-2022.
Globalement, la marge opérationnelle a augmenté de 1,7 point pour atteindre 21,6%, tandis que la marge nette a connu une appréciation de 1,3 point, s'élevant à 11,6%. Cependant, une analyse sectorielle révèle des variations importantes. Sur les 20 secteurs examinés, 11 ont amélioré leur marge nette, tandis que 9 ont enregistré une dépréciation.
Il est intéressant de noter que certaines sociétés au sein d'un même secteur ont présenté des performances marginales contrastées. Par exemple, bien que la plupart des banques aient vu leur marge nette s'améliorer, CDM a enregistré une dépréciation de 5,2 points à 20%. Les sociétés de financement ont globalement amélioré leur marge nette, à l'exception de Salafin, qui a connu une baisse de 4 points à 20,3%. De plus, SMI a affiché une amélioration de 1,2 point, tandis que Managem et CMT ont subi des dépréciations de 14,8 points et 2,1 points respectivement.
L'analyse de la marge nette a également permis de mettre en évidence l'impact positif de l'amélioration des marges sur le résultat net. Après un effet négatif de 2,8 Mds de Dh au premier semestre de 2022, le ralentissement de l'inflation au premier semestre de 2023 a généré un effet positif de 2 Mds de Dh. De plus, une accélération de la reprise d'activité a entraîné un effet volume positif de 827 MDH.
Au premier semestre de 2023, la cote casablancaise a confirmé son redressement avec une croissance de la capacité bénéficiaire agrégée de 19,3% à 17,3 MDH, après une année 2022 marquée par les effets de l'inflation. Cependant, des observations importantes doivent être prises en compte, notamment la nécessité de compenser la perte de marge du premier semestre de 2022, la détérioration accrue de la marge dans le secteur industriel, le regain du secteur des services, et la performance robuste du secteur financier, qui semble être le moteur principal de la croissance des bénéfices. Le secteur industriel, quant à lui, semble souffrir de la conjoncture économique difficile due au maintien de l'inflation à des niveaux élevés.