La croissance économique nationale se modérerait au premier trimestre 2024, selon le HCP dans une note publiée le 4 janvier.
Hors agriculture, la croissance se maintiendrait au rythme de 2,9%, portée par la progression continue des activités des secteurs secondaires, notamment les industries chimiques, la fabrication de matériel de transport et l'industrie automobile. La valeur ajoutée des industries extractives poursuivrait son redressement, affichant une augmentation de 9,4% en variation annuelle, au lieu de -11,8% enregistrée un an auparavant. Quant aux services, leur évolution serait plus modérée, tout en conservant une contribution significative à la croissance économique, soit 1,6 point, comparativement à 0,5 point pour le secteur secondaire.
La demande intérieure demeurerait le principal moteur de la croissance. La décélération des revenus, fortement ressentie dans les régions rurales en raison de conditions climatiques défavorables, impacterait les dépenses des ménages, mais serait quelque peu atténuée par l'accroissement des transferts publics. En variation annuelle, la consommation des ménages devrait enregistrer une hausse de 1,2% au premier trimestre 2024. La demande intérieure serait, également, tirée par l'amélioration des dépenses de consommation des administrations publiques, qui devraient, en outre, renforcer leurs investissements durant cette période. En revanche, les investissements des entreprises non financières ralentiraient, dans un contexte de maintien de la hausse des coûts de financement bancaire.
Pour le troisième trimestre consécutif, la contribution des échanges extérieurs à l'activité économique demeurerait négative, amputant la croissance économique globale de 1,8 point. Malgré la solidité de la demande étrangère pour les produits automobiles et la progression continue des exportations de dérivés du phosphate, la croissance du volume des exportations de biens et services ralentirait à 11,4% au premier trimestre 2024, contre 15,5% au trimestre précédent, en raison du ralentissement des services. Parallèlement, la croissance des importations resterait soutenue, stimulée par l’amélioration de la demande intérieure et la relance des achats en demi-produits.
Dans l’ensemble, la croissance économique globale devrait s’établir à +2,4% au premier trimestre 2024, en rythme annuel, au lieu de +3,5% au cours de la même période de l’année antérieure.