Les craintes confirmées d’une mauvaise année agricole et les impacts de l’inflation galopante poussent les analystes de BMCE Capital Global Research à revoir à la baisse leur scénario central pour la croissance 2021, de 2,9% à 1,8%.
Les craintes d'une mauvaise année agricole en 2022 semble se confirmer au regard de la faible pluviométrie enregistrée sur les 3 derniers mois, acculant les pouvoirs publics à déclarer officiellement l'état de sécheresse et à mettre en place un plan d'aides d'urgence au secteur. De plus, l'Etat pourrait être amené à renforcer ses subventions pour les denrées de base (Butane. Farine et Sucre), nécessaires à la stabilité sociale pour faire face à la flambée des prix de ces produits au niveau international conséquemment au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
«La combinaison de ces deux facteurs défavorables induit, à notre niveau, une révision immédiate à la baisse de tous les scenarii de croissance économique pour 2022 pour ne plus envisager, dans le cas central, qu'une projection de progression limitée du PIB à 1,8% contre 2,9% précédemment », écrit BKGR dans "Strategy Février 2022".
Cette révision est réalisée dans l'attente de la publication des nouvelles estimations du HCP et de BANK AL-MAGHRIB.
Pour rappel, la Loi de Finances 2022 avait prévu une enveloppe de 16 Mds de dirhams pour la compensation dont 11 Mds pour le gaz butane. Cependant et tenant compte de l'orientation actuelle des cours, une rallonge budgétaire de 10 à 15 Mds ne serait pas à exclure, selon BKGR. « Situation qui pourrait induire une nouvelle dégradation du déficit budgétaire et de la dette publique », explique le bureau de Recherche.